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Cette semaine, une ado dézingue tout ce qui bouge, un lapin joue les rockeurs, Tom Hanks flirte avec Julia Roberts pendant qu'un agent secret remue ciel et terre en Corée, à la recherche de l'assassin de sa fiancé.Choix numéro 1 : Hanna, de Joe Wright, avec Saoirse Ronan, Eric Bana, Cate Blanchett...Synopsis : Hanna est une adolescente de 14ans qui a la force, l'endurance et la vivacité d'un soldat : cela vient du fait que son père, un ex-agent de la CIA, l'a élevée en Finlande pour en faire un parfait assassin.Envoyée en Europe afin d'accomplir une mission, elle doit également échapper à un agent à sa poursuite. Alors qu'elle s'approche de sa cible, des révélations lui sont faites sur sa véritable identité.La critique de Première : Imaginez Léon et La Mémoire dans la peau se rendant main dans la main à une rave en se racontant des contes des frères Grimm, et vous aurez un aperçu de la folie qui parcourt cette oeuvre radicalement différente. Wright signe autant une fable fantastique (avec Cate Blanchett dans le rôle du grand méchant loup) qu’un film d’action globe-trotteur (Saoirse Ronan ressemble parfois à une mini-Jason Bourne, cherchant les clés de son passé aux quatre coins du monde, en cassant deux ou trois bras au passage), le tout rythmé par une bande-son complètement dingue des Chemical Brothers. Les meilleures scènes d’Hanna sont celles où le réalisateur oublie tout et s’abandonne à un exercice de style total, à une pure expérience sensorielle. Celles où ses images virtuoses épousent les pulsations entêtantes de la BO pour inventer un cinéma stupéfiant qui emporte tout sur son passage. Attention, ça peut rendre accro. Choix numéro 2 : Hop, de Tim Hill, avec les voix de Russell Brand, Hugh Laurie, Hank Azaria...Synopsis : Robbie est un lapin adolescent dont le père dirige une chocolaterie secrète qui produit chaque année les délicieuses confiseries pour les fêtes de Pâques (cloches, lapins et œufs en chocolat). Le père de Robbie, personnage enjoué et connu pour être le Lapin de Pâques, est prêt à céder la chocolaterie familiale à son fils. Cependant, Robbie ne rêve que d’une chose : devenir batteur dans un groupe de Rock. A la veille de la passation de pouvoir, Robbie s’enfuit.C’est pendant son séjour à Hollywood qu’il fait la connaissance de Fred, un jeune homme qui nourrit de grands rêves qu’il n’a toujours pas réalisés. A l’approche de la trentaine, Fred vit toujours chez ses parents, le temps de trouver un travail et un sens à sa vie. Il finit enfin par se voir confier la délicate mission de s’occuper d’une majestueuse demeure, qui doit garder tout son éclat en l’absence de ses propriétaires. Un malencontreux incident pousse Fred à héberger Robbie dans la villa ; ce dernier se révélant être le plus odieux des hôtes.Inquiet de la disparition de son fils, le Lapin de Pâques charge son commando d’élite, les Bérets Roses, de le ramener à la maison. Seulement voilà, l’affaire familiale est sous la menace de Carlos le poussin, n°2 aux commandes de l’usine. Profitant de la disparition de Robbie, Carlos complote pour prendre la main sur la chocolaterie familiale et contrôler ainsi les fêtes de Pâques. Fred et Robbie réaliseront-ils leurs rêves? Robbie et les Bérets Roses reviendront-ils à temps pour sauver la chocolaterie familiale des mains du perfide Carlos?La critique de Première : Produit par le studio Illumination (Moi, moche et méchant), Hop a tout de la catastrophe industrielle. Le mélange indigeste entre prises de vues réelles et animation rappelle les pires heures du genre (Alvin et les Chipmunks, réalisé par le même Tim Hill), et le film n’est pas non plus aidé par un humour au ras des pâquerettes et des acteurs incapables de la moindre nuance. Pour ne rien arranger, la sortie hors saison de Hop confine au suicide commercial... Choix numéro 3 : Il n'est jamais trop tard, de Tom Hanks, avec Tom Hanks, Julia Roberts...Synopsis : Fraîchement licencié d’un poste qu’il occupait depuis des années, Larry Crowne décide de s’inscrire à l’Université pour reprendre ses études.Ce changement de vie professionnelle prend une tournure plus personnelle lorsqu’il tombe sous le charme de son professeur d’expression orale, Mme Tainot. Belle, cynique, désabusée par le niveau affligeant de ses étudiants et déçue par son mariage, elle est également à un tournant de sa vie…Auront-ils droit à une seconde chance ?La critique de Première : Rassembler Tom Hanks et Julia Roberts, deux des plus grosses stars de ces vingt dernières années, à l’affiche d’une comédie romantique, ça sentait bon le revival 90’s. Mais, en fait de célébration, c’est plutôt à un enterrement que nous convie Hanks, qui cumule pour l’occasion les casquettes de réalisateur, acteur, scénariste et producteur ! Aussi peu inventif que Mange, prie, aime et Valentine’s Day, les deux films qui ont relancé la carrière de Julia Roberts, Il n’est jamais trop tard reste dans les clous du début à la fin. La naïveté de Larry Crowne dissimule évidemment un pragmatisme de bon aloi, tandis que le sale caractère de Mercedes Tainot recèle des trésors de bonté. C’est du vite écrit (et aussi vite consommé), même si, confessons-le, le film possède un tout petit charme (on retrouve le  Hanks lunaire des débuts, Julia fait du Julia). L’impression générale est tout de même celle d’un vaste gâchis. Choix numéro 4 : J'ai rencontré le diable de Kim Jee-Woon, avec Lee Byung-Hun , Choi Min-Sik...Synopsis : Un agent secret recherche le serial killer qui a tué sa fiancée.La critique de Première : Souvent assimilé à un sous-Tarantino né au pays du Matin calme, à un esthète raffiné et poseur capable de fréquenter n’importe quel genre, de la comédie noire (The Quiet Family) au polar (A Bittersweet Life) en passant par le fantastique (2 Sœurs) et le western (Le Bon, la Brute, le Cinglé), Kim Jee-woon démonte tous ses détracteurs avec cet uppercut dont la noirceur éclabousse tout sur son passage. Tant de nihilisme serait insoutenable s’il ne réussissait à insuffler au film l’énergie du désespoir en créant un rythme contradictoire entre accélérations brusques et flottements mélancoliques. Et s’il n’y avait aussi, ici et là, ces éclairs de poésie macabre, comme autant de fleurs disséminées sur un tas de fumier dans le jardin des supplices. Bon plan cinéma : 1 place achetée = 1 place offerte avec Orange Cinéday. Tous les clients Orange peuvent inviter chaque mardi la personne de leur choix au cinéma (conditions sur Cinéday.fr)