Roubaix, une lumière
Shana Besson

Injustement toujours reparti bredouille jusque là, Arnaud Desplechin débarque pour la sixième fois en compétition avec cette chronique du quotidien d’un commissariat de sa ville natale

De quoi ça parle ?

La chronique du quotidien d’un commissariat de Roubaix, un soir de Noël, à travers deux personnages centraux : le Commissaire Daoud, enfant de la ville et chef de la police locale et Louis, tout juste diplômé, qui vit sa première expérience de flic.


Le passé cannois d’Arnaud Desplechin

Arnaud Desplechin fait partie de la grande famille des habitués de la Croisette. Il y a fait ses premiers pas à la Semaine de la Critique avec son moyen métrage La Vie des morts en 1991. Et dès l’année suivante, La Sentinelle marque son entrée en compétition où il reviendra à quatre autres reprises (Comment je me suis disputé… en 96, Esther Kahn en 2000, Un Conte de Noël en 2008 et Jimmy P… en 2013). Sans compter ses passages à Un Certain Regard (En jouant « Dans la compagnie des hommes » en 2003), par la Quinzaine des Réalisateurs (Trois souvenirs de ma jeunesse en 2015) mais aussi hors compétition avec Les Fantômes d’Ismaël qui avait ouvert le festival en 2017. Mais jusqu’ici les films de Desplechin ont toujours fait chou blanc au palmarès. Roubaix, une lumière changera t’il la donne ?


Pourquoi on l'attend ?

Après Les Fantômes d’Ismaël reçu assez fraîchement voilà deux ans (et cette histoire de double version, courte et longue, dont personne n’a compris l’utilité), il y a comme une revanche à prendre pour Arnaud Desplechin. Et on a hâte de voir cet habitué des grands films romanesques, des histoires mouvementées de passions déchirantes et de familles explosives dans son premier polar. Le tout en dirigeant un quatuor de comédiens avec qui il n’avait jamais travaillé jusque là : Roschdy Zem, Antoine Reinartz (120 battements par minute), Léa Seydoux et Sara Forestier.