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Dans le film, Renée ne s’exprime quasiment pas, Mona Achache préférant miser sur le pouvoir d’évocation de l’image. Et il est vrai qu’un plan sur Josiane Balasko, mal fagotée et le visage fermé, en dit autant sur la misanthropie et la colère du personnage qu’une voix off trop littéraire. Quant à la gamine bourgeoise suicidaire, l’autre héroïne de cette version stylisée de la lutte
des classes, elle s’exprime non plus avec un stylo mais avec une caméra. Comme dans le livre, cette jeune Paloma est le maillon faible de l’histoire : trop théorique, pas assez incarnée. Restent des personnages secondaires parfaitement croqués,
du gentleman japonais qui sort Renée de son enfermement à la mère vulnérable de Paloma. Élégant, à défaut d’être renversant.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Tiré du best seller de Muriel Barbery, ce premier long métrage de Mona Achache est une totale réussite, un inoubliable moment de cinéma qui rencontrera très certainement le même succès que le livre paru en 2006. C’est un des miracles du 7e art que de nous faire rencontrer des destinées faites de ces misérables mais si beaux petits secrets bien humains. Josiane Balasko tient là son plus beau rôle depuis « Trop belle pour toi » de Bertrand Blier et nous rappelle l’immense Simone Signoret de « La vie devant soi ». Vous n’oublierez pas de si tôt non plus la musique composée par Gabriel Yared pour cette belle histoire, ni ces êtres, ces trois cœurs qui, un jour comme tous les autres, cesseront de battre à jamais après que la vie y ait imprimé ses joies et ses peines. Une rencontre improbable entre une petite fille un petit peu trop curieuse et une femme secrète qui lutte à sa façon contre l’ultra moderne solitude chantée par Alain Souchon.
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Muriel Barbery et Mona Achache illustrent ici le bonheur serein de vivre avec le "goût des autres".
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Mona Achache a opté pour un classicisme aux couleurs vieillottes, emballé par beaucoup de poésie. Son film respire l'odeur de la cire et des parquets en chêne. Élégant, alternant clarté et noirceur, mais trop à distance des émotions.
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Sans être déplaisant, ce Hérisson manque, au fond, d'un peu de piquant.
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Une adaptation poético-classique, qui ne traduit pas vraiment l'amour de la culture qui faisait la jubilation du roman de Muriel Barbery.
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Etre transformé en film confit, mou et fadasse, voilà le sort peu enviable qui attend (...) l'Elégance du hérisson, de Muriel Barbery.