Toutes les critiques de Violent days

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    Le résultat est inégal, les « acteurs » étant souvent très maladroits dès qu’il s’agit de faire autre chose que
    de se taire et de prendre des poses. Mais le film finit par séduire
    grâce à un style fugace
    et pourtant déterminé, qui
    rappelle Jarmusch, Kaurismäki
    et Depardon.

Les critiques de la Presse

  1. Brazil
    par Hervé Deplasse

    Très référentiel et rendant hommage par des séquences inoubliables à Hitchcock, Cassavetes, Reisz ou Altman, érudit et intellectuel, réfléchi et inventif, esthétique et réaliste, le cinéma de Lucille Chaufour redonne au septième art sa noblesse d'art et nous éloigne de la consommation imbécile de produits manufacturés. Le soin donné aux personnages avec des dialogues elliptiques, mais néanmoins forts et évocateurs, ainsi que le soucis de décors naturels accentuant par moments l'aspect documentaire sophistiqué et un sens inné du cadrage cinématographique font de Violent days la plus grande surprise cinématographique du moment.

  2. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Un des films les plus étranges et attachants vus depuis longtemps. (...) Le film, en noir et blanc, joue sur deux registres, documentaire et fiction, qu'il noue tout au long du récit, en même temps qu'il désynchronise assez souvent le couple image-son. Le résultat fait vaciller, mais scintille de talent, produit de l'envoûtement.

  3. Libération
    par Phillipe Azoury

    Car on sait trop bien que si ce film était anglais, il serait déjà culte. Ici, il est coincé entre un sujet rock et un circuit art et essai qui ne communique plus que pour les cinéphiles. (...) Violent Days, une fois vu, ne s'efface pas. Un peu comme ces tatouages indélébiles sur des avant-bras qui redoutent en silence le jour fatal où il va falloir baisser la garde.

  4. Fluctuat
    par Anita Blum

    Violent Days est ainsi un portrait ultra documenté et précieux de ces "rockers", mais aussi et surtout une réflexion passionnante sur le fantasme. Porté par des acteurs/non acteurs tous formidables, qui font oublier la frontière docu/fiction, le film invente son territoire, le rock'n'roll, et nous convie à un voyage en forme de dérive, road movie temporel aussi bien que physique. On the road again...

  5. Télérama
    par Jérémie Couston

    Des interviews de fans des grands anciens – Gene, Elvis, Jerry et les autres - s'intercalent dans le road-movie de fiction et illustrent la thèse du film : pour ces ouvriers bananés, le rock'n'roll sert d'exutoire. (...) Le propos, qui rappelle les idées de Pierre Bourdieu, passe par un élégant maelström d'images du bocage normand et de musique binaire. Le rock n'est pas une pose, mais c'est toujours une histoire de style.

  6. Les Inrocks
    par Vincent Ostria

    Violent Days a un parfum proustien de fin d’un monde. Aujourd’hui, le rock fifties et son folklore ont disparu des banlieues, et les usines prennent le même chemin, remplacés par le rap et le chômage. La longue séquence du concert, émouvante et désuète, mêle vieilles gloires du néo-rockabilly anglais et fans havrais en famille, qui tentent de ranimer la fureur ancienne.

    La “vintage violence”, comme disait John Cale, dont la génération enterra le rock’n’roll…

  7. A voir à lire
    par Marine Bénézech

    Alternant continuellement de longues séquences de musiciens sur scène avec la dispute du couple, il n’est pas évident de saisir le sens de Violent days : il est à se demander s’il faut nécessairement chercher un lien tacite entre les deux situations. Alors que ce long-métrage est une œuvre cohérente d’un point de vue esthétique et de la thématique musicale, on doute du bien-fondé d’un discours plus ou moins féministe qui vient déranger l’ensemble pourtant bien structuré.

  8. StudioCiné Live
    par Thierry Chèze

    Malheureusement, Lucile Chauffour semble prisonnière de l’atmosphère qu’elle a su créer avec ses chefs opérateurs. Car en voulant faire un film qui rejoigne ses passions pour le cinéma et le rock (belle BO !), elle s’empêtre dans un récit mêlant trop arti­ficiellement fiction et interviews.

  9. L'Express
    par Eric Libiot

    Entre doc et fiction, la vie des rockeurs au Havre et à Paris. La fiction est ratée. Sans elle, le documentaire aurait pu être réussi. Dommage.

  10. Nouvel Obs
    par Nicolas Schaller

    Dans un noir et blanc qui rappelle les premiers Jarmusch, Chaufour gomme toute distinction entre fiction et documentaire, iconise la seule figure féminine de ce monde de machos, sature sa bande-son de riffs gominés pour un exercice de style culotté mais, au final, assez fumeux.

  11. Le Figaro
    par La Rédaction du Figaro

    Mi-documentaire mi-fiction, une composition en noir et blanc qui décline les thèmes du rêve et du travail, du machisme, de la vitesse, de l'alcool.