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Le résultat est inégal, les « acteurs » étant souvent très maladroits dès qu’il s’agit de faire autre chose que
de se taire et de prendre des poses. Mais le film finit par séduire
grâce à un style fugace
et pourtant déterminé, qui
rappelle Jarmusch, Kaurismäki
et Depardon.
Toutes les critiques de Violent days
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Très référentiel et rendant hommage par des séquences inoubliables à Hitchcock, Cassavetes, Reisz ou Altman, érudit et intellectuel, réfléchi et inventif, esthétique et réaliste, le cinéma de Lucille Chaufour redonne au septième art sa noblesse d'art et nous éloigne de la consommation imbécile de produits manufacturés. Le soin donné aux personnages avec des dialogues elliptiques, mais néanmoins forts et évocateurs, ainsi que le soucis de décors naturels accentuant par moments l'aspect documentaire sophistiqué et un sens inné du cadrage cinématographique font de Violent days la plus grande surprise cinématographique du moment.
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Un des films les plus étranges et attachants vus depuis longtemps. (...) Le film, en noir et blanc, joue sur deux registres, documentaire et fiction, qu'il noue tout au long du récit, en même temps qu'il désynchronise assez souvent le couple image-son. Le résultat fait vaciller, mais scintille de talent, produit de l'envoûtement.
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Car on sait trop bien que si ce film était anglais, il serait déjà culte. Ici, il est coincé entre un sujet rock et un circuit art et essai qui ne communique plus que pour les cinéphiles. (...) Violent Days, une fois vu, ne s'efface pas. Un peu comme ces tatouages indélébiles sur des avant-bras qui redoutent en silence le jour fatal où il va falloir baisser la garde.
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Violent Days est ainsi un portrait ultra documenté et précieux de ces "rockers", mais aussi et surtout une réflexion passionnante sur le fantasme. Porté par des acteurs/non acteurs tous formidables, qui font oublier la frontière docu/fiction, le film invente son territoire, le rock'n'roll, et nous convie à un voyage en forme de dérive, road movie temporel aussi bien que physique. On the road again...
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Des interviews de fans des grands anciens – Gene, Elvis, Jerry et les autres - s'intercalent dans le road-movie de fiction et illustrent la thèse du film : pour ces ouvriers bananés, le rock'n'roll sert d'exutoire. (...) Le propos, qui rappelle les idées de Pierre Bourdieu, passe par un élégant maelström d'images du bocage normand et de musique binaire. Le rock n'est pas une pose, mais c'est toujours une histoire de style.
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Violent Days a un parfum proustien de fin d’un monde. Aujourd’hui, le rock fifties et son folklore ont disparu des banlieues, et les usines prennent le même chemin, remplacés par le rap et le chômage. La longue séquence du concert, émouvante et désuète, mêle vieilles gloires du néo-rockabilly anglais et fans havrais en famille, qui tentent de ranimer la fureur ancienne.
La “vintage violence”, comme disait John Cale, dont la génération enterra le rock’n’roll…
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Alternant continuellement de longues séquences de musiciens sur scène avec la dispute du couple, il n’est pas évident de saisir le sens de Violent days : il est à se demander s’il faut nécessairement chercher un lien tacite entre les deux situations. Alors que ce long-métrage est une œuvre cohérente d’un point de vue esthétique et de la thématique musicale, on doute du bien-fondé d’un discours plus ou moins féministe qui vient déranger l’ensemble pourtant bien structuré.
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Malheureusement, Lucile Chauffour semble prisonnière de l’atmosphère qu’elle a su créer avec ses chefs opérateurs. Car en voulant faire un film qui rejoigne ses passions pour le cinéma et le rock (belle BO !), elle s’empêtre dans un récit mêlant trop artificiellement fiction et interviews.
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Entre doc et fiction, la vie des rockeurs au Havre et à Paris. La fiction est ratée. Sans elle, le documentaire aurait pu être réussi. Dommage.
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Dans un noir et blanc qui rappelle les premiers Jarmusch, Chaufour gomme toute distinction entre fiction et documentaire, iconise la seule figure féminine de ce monde de machos, sature sa bande-son de riffs gominés pour un exercice de style culotté mais, au final, assez fumeux.
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Mi-documentaire mi-fiction, une composition en noir et blanc qui décline les thèmes du rêve et du travail, du machisme, de la vitesse, de l'alcool.