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Road-movie tragi-comique, film de vengeance traversé de bouffées burlesques, The must be the place réalise la synthèse improbable entre Paris, Texas et Ces garçons qui venaient du Brésil. Too much ? De fait, le film se barre dans tous les sens. C'est sa qualité et son défaut.
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En filmant le trajet d'un rocker qui traque un ancien nazi, Paolo Sorrentino accouche d'une souris. Maladroit et peu inspiré, le trip américain du cinéaste italien vire au désastre.
Toutes les critiques de This Must Be the Place
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le cinéaste italien surprend encore avec ce road-movie lumineux où chaque plan, remarquable, emmène un impeccable Sean Penn (qui a piqué son peigne à Robert Smith), en ex-rock star rangée de la coke sur les traces du nazi que poursuivait son défunt paternel.
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En roue libre, Sean Penn confère toute son épaisseur humaine à ce retraité précoce qui n'a plus que ses souvenirs de jeunesse (…) Il est à la fois drôle et touchant dans cette quête désespérée de lui-même.
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Paolo Sorrentino, réalisateur qui aime les sujets en marge ("les Conséquences de l’amour", 2004 ; "Il divo", 2008), observe la renaissance d’un homme carbonisé. Au gré de son voyage avec une jeune femme ramassée sur le chemin, le héros se heurte au passé – et, face à la mort, se met à revivre. Film au rythme méditatif, "This Must Be The Place" est surtout une fascinante performance d’acteur : Sean Penn y est inoubliable.
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Paolo Sorrentino, qui n'est pourtant pas un analphabète cinématographique, aurait dû se méfier de l'attrait frelaté du road-movie. Personne peut-être ne s'était égaré aussi profond dans le ridicule que le cinéaste italien.
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On reste donc attendri mais perplexe devant ce film ambitieux, indubitablement sincère, mais pas totalement abouti, où le cinéaste reprend ce qui semble être son thème favori : la confrontation au mal d’innocents à la pureté soudain évanouie.
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Creux et prétentieux ont rarement si bien rimé.
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Sans en avoir conscience, ce film a peut être atteint le stade suprême d'une dégénérescence post-wendersienne, qui, parce qu'elle n'est pas parvenue à changer les images du monde, préfère peindre un monde où toutes les images se valent et s'oublient.
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Pour rester dans le registre de l'americana caricaturale, goudron et plumes pour ce film où rien n'est sauvable.