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Thriller enlevé, marivaudage cruel, hommage aux comédies d'espionnage d'Alfred Hitchcock ou Stanley Donen, The Tourist est le creuset d'aspirations admirables et déçues.
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Un professeur est séduit par une femme mystérieuse qui le manipule et l’embarque dans une course-poursuite non pas sur la Côte d’Azur comme dans le film original, mais à Venise. Malheureusement, le metteur en scène n’arrive pas totalement à nous embarquer dans ce polar sans véritable suspense. Il semble qu’il ne maîtrise pas le jeu de ses deux stars, qui semblent parfois livrées à elles-mêmes. On attendait mieux.
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Sorti en 2004, Anthony Zimmer de Jerome Salle, était un thriller audacieux et élégant qui reposait sur le charismatique duo Sophie Marceau-Yvan Attal. Florian Henckel en fait un remake esthétisant et maladroit où la comédie désamorce le suspense. Où le deuxième degré de Johnny Depp n'est jamais synchrone avec la tension de son personnage. Où le jeu sans finesse d'Angelina Jolie transforme une femme fatale en vamp caricaturale.
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(...) si Anthony Zimmer était prioritairement un thriller, The Tourist passe près de deux heures à se demander si c’est une comédie romantique, un avatar de James Bond ou une romance à la Stanley Donen, période Charade. Quelle prétention! A l’arrivée, Florian Henckel von Donnersmarck rate les scènes d’action (poursuites à deux à l’heure dans les canaux de Venise) comme les scènes de connivence entre deux stars qui, on prend le pari, ne sont pas près de refaire un navet ensemble. Même la lumière arrive à être laide pour notre couple de patineurs vedettes: Johnny Depp a la peau grasse et Angelina Jolie, un teint de bougie.