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Le produit fini nous apprendra à être mauvaises langues : en plus d’être un blockbuster souvent époustouflant, Terminator Renaissance révise avec dignité la mythologie imaginée par James Cameron il y a vingt-cinq ans. Les brèves visions du futur ébauchées dans les deux premiers Terminator sont devenues le théâtre d’une suite qui se voit autant comme un prequel (après tout, Schwarzie n’a pas encore remonté le temps pour essayer d’assassiner Sarah Connor) que comme un « reboot » comparable aux récentes relectures de Batman ou Star Trek. McG et son directeur photo ont composé un univers visuel stupéfiant où le réalisateur lâche de vrais éclairs de virtuosité, comme ce plan-séquence complètement dingue à bord d’un hélico en plein crash. Les hommages directs à la franchise sont bien là (dans le désordre : « I’ll Be Back », une célèbre chanson de Guns N’Roses, et... vous verrez) mais correspondent, bizarrement, aux moments les plus maladroits d’un film qui n’est jamais meilleur que lorsqu’il s’affranchit du passé.
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Après un Terminator 3 (2003) qui avait moyennement convaincu, voilà donc le 4ème tome de la série phare des 90’s. La rengaine est toujours le combat de la famille Connor (mère puis fils,) contre les robots du futur mais cet opus prend une nouvelle tournure en tentant de s’attaquer au mythe. Il se situe dans le futur maintes fois évoqué dans les premiers épisodes, n’offre pas de rôle pivot au T-800 naguère incarné par Schwarzie et change son histoire simple de course-poursuite contre la mise en scène d’une guéguerre dont cette Renaissance est la première bataille. Ces changements laissent sceptiques, d’autant que McG peine à retrouver le caractère mythologique des anciennes bagarres du T-800. Reste un grand film d’action qui déploie la pyrotechnie dans un univers post-apocalyptique pour palier au manque d’épaisseur des personnages et de l’histoire. C’est plaisant mais on attend la suite pour s’emballer.
Toutes les critiques de Terminator Renaissance
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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McG a su dépasser les préjugés. Avec Terminator Renaissance, qu'il envisage comme le premier épisode d'une nouvelle trilogie, il signe un très grand film d'action, aux enjeux politiques contemporains et aux protagonistes d'une incroyable densité.
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McG, le réalisateur des Drôles de dames, prend son job très au sérieux, trop sans doute. De la remarquable photo en sépia et camaïeu de gris à la froideur mécanique des résistants, tout vire à l'austérité. Comme si les machines avaient déjà gagné.
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Sur un scénario en forme de grand n'importe quoi, nous subissons un déluge pyrotechnique de poursuites et de batailles dans des décors post-apocalyptiques. Quant à Christian Bale, (...) il se fait voler la vedette par le prometteur Sam Worthington. Puisqu'une suite semble s'annoncer, ne serait-il pas temps pour ces Terminators un peu rouillés de se recycler vraiment en peaufinant comme jadis autant le fond que la forme ? La renaissance est à ce prix.