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Traiter de l’inceste au cinéma est souvent téméraire. Sois sage risque d’autant plus une levée de boucliers qu’il explore le sujet du point de vue d’une jeune femme qui traque son père en restant trouble sur ses propres intentions. Pourtant, il suffit de bien regarder le film pour y voir l’inverse de toute envie de scandale. Garcias y raconte avant tout la souffrance d’une victime et son parcours pour refermer la blessure la plus intime qui soit. Anaïs Demoustier, décidément la plus audacieuse des jeunes actrices françaises dans ses choix, contribue à faire de ce film gonflé un bouleversant acte de compassion. Il serait dommage que des réflexes grégaires le fassent percevoir au contraire comme une œuvre amorale.
Toutes les critiques de Sois sage
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Anaïs Demoustier, remarquée l'an dernier dans Les Grandes Personnes d'Anna Novion, apporte à son personnage un troublant mélange d'innocence et de profondeur. Elle ose un jeu minimaliste, efficace, et assume avec intensité les confrontations finales avec Bruno Todeschini - de très loin les meilleurs moments du film.
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Rythmé par la musique de Schubert, ce premier film sensible pâtit d'un goût excessif pour le maniérisme mais bénéficie d'une fort jolie interprétation d'Anaïs Demoustier, que nous avions repérée dans Les Grandes personnes d'Anna Novion.