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Non tout n’est pas à jeter dans Saw (juste le III et le IV en fait et puis Darren Lynn Bousman aussi). Blague à part, la série qui avait touché le fond avec un quatrième volet inintéressant au possible semble avoir donné un petit coup de collier et amorcerait une remontée salvatrice. Toujours aussi fade, l’ami Jigsaw choisit ses successeurs en fonction de leur charisme, c’est-à-dire encore plus fades que lui. Après Amanda Young qui était à Jigsaw ce qu’Ariane Massenet était à Fogiel, c’est l’inspecteur Hoffman qui reprend du service. Sauf qu’en dépit d’une incapacité Steven Seagalienne à exprimer ses sentiments, Hoffman intrigue par son côté vengeur et égoïste terriblement humain. Paradoxe vivant, il tente de défendre ses propres intérêts tout en essayant de poursuivre l’œuvre «altruiste» de Kramer. De plus la position intéressante que lui confère son statut de flic lui offre de multiples possibilités de rebondissements dont le cliffhanger final.
Bref, Saw pourrait bien être sur le chemin de la rédemption mais laisse perplexe quant à un sixième volet dont le choucroutesque titre à venir fait davantage fantasmer que la suite de l’histoire elle-même. -
Si le film s'avère moins gore qu'à l'accoutumée, le scénario tarabiscoté s'adresse surtout aux fans puisqu'il résout, au moyen de flash-back, des faits inexpliqués des épisodes précédents. Tradition oblige, des questions restent en suspens au terme de ce nouveau jeu macabre.