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Tato, 20 ans, commence à travailler à l’abattoir avec les hommes de sa famille et s’adapte peu à peu à cet environnement. En bon documentariste porté par son sens de l’observation, Jérémie Reichenbach est d’abord allé filmer des abattoirs argentins autogérés par des ouvriers afin de voir comment s’y organise le travail collectif. Mais au milieu du sang des animaux, des débats entre collègues et de la débauche d’énergie brassée par le lieu, son regard s’attarde sur le plus jeune des employés. L’alternance entre moments de calme au domicile de Tato, visites pieuses à l’église et journées ubuesques à l’usine livre alors un résultat étonnamment harmonieux, où l’appartenance du personnage à différents groupes sociaux finit par constituer un sujet à part entière et par offrir à cette réalité quotidienne des airs de douce fiction.
Toutes les critiques de Sangre de mi sangre
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Soutenu par un lyrisme discret, "Sangre de Mi Sangre" s’envole ainsi vers une émotion rare, simple et véritable.
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Une histoire humaine, dure et touchante.
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La dignité, le courage, l’amour sont les valeurs de cette famille de la classe ouvrière où s’immerge le documentaire, loin de tout misérabilisme.
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La caméra de Reichenbach sait parfaitement se faire oublier pour laisser s'exprimer la vérité d'un clan aimant , donnant à "Sangre de mi sangre" la chaleur d'une jolie tranche de vie.
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On devine que l’entraide, la solidarité, la croyance en un monde construit et vécu ensemble en constituent les lignes de force. Il eût fallu, dans ce cas, l’affirmer sans doute avec plus de force, pour éviter qu’un soupçon de pur exotisme n’affecte ce documentaire, trop évidemment chaleureux pour être abandonné à ce doute.