-
La frontière entre la vérité et l'inventé, l'enjolivé et le dégradé reste trouble. Jason joue le jeu des masques à la perfection. Lorsqu'il en retire un, c'est pour en dévoiler un autre. Quelque part au milieu de tous, il y a cette vérité qu'il est seul à connaître... et un portrait d'une certaine Amérique, aussi. Surprenant.
-
Il s’agit du monologue d’un prostitué noir homosexuel qui se rêve en artiste comique et qui raconte sa vie d’une traite. Au fil des deux heures, on le voit traverser toutes sortes d’états, à la manière d’Alice et ses miroirs. Le tragique de son existence apparaît malgré lui, alors même qu’il cherche à se présenter comme un héros. Par son biais, c’est une époque qui est captée et une langue
qui renaît – le slang de Harlem des sixties que plus personne ne parle, au point que le sous-titrage a été une épreuve. Le voici sur grand écran. Vive Jason, et surtout Shirley.