Toutes les critiques de Poissonsexe

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Auteur du formidable documentaire Swagger, Olivier Babinet avait débuté dans le long métrage par la fiction avec le bien secoué Robert Mitchum est mort. Et c’est quand il arpente ce même ter- rain poétique et décalé que Poissonsexe séduit pleinement. On y suit le quotidien d’un physicien en proie à deux obsessions très complémentaires. D’un côté, tenter de redonner aux poissons l’envie de copuler. De l’autre, devenir père lui-même alors que dans sa ville il ne reste plus que trois femmes en âge de procréer. La douce dinguerie de cette fable séduit donc, d’autant plus qu’elle est portée par deux merveilleux comédiens (Gustave Kervern et India Hair). Mais sur la longueur, le film a tendance à laisser un certain réalisme le gangrener. Et en appuyant de plus en plus les choses au lieu de les suggérer, la magie, forcément, s’évapore.