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Pour la première fois, Maïwenn ne se met pas à l’écran. Mais elle choisit justement sa partenaire d’écriture sur Polisse (par ailleurs réalisatrice de La Tête haute, le film d’ouverture) pour en faire son double. Car la cinéaste ne se met pas en scène mais elle met en revanche, comme toujours, ses tripes, son hystérie, son égo et sa sensibilité, et elle ne pouvait sans doute pas laisser une autre actrice qu’Emmanuelle Bercot, en qui elle a confiance et qui est aussi réalisatrice, les prendre en charge. Mon roi est un regard féminin et les moments où Maïwenn tient cette promesse sont des instants de grâce : quand la caméra caresse le visage, les mains, la nuque de Cassel à la fin, après dix ans de drame et de fureur, avec un amour et un désir intacts, on touche à une vérité troublante. D’autant plus qu’on a passé le film à penser que le mec finirait condamné sans possibilité de faire appel. On se quitte sur un constat, apaisé et pourtant effrayant, de l’impossibilité d’être heureux en amour. Mais malgré le parti pris et les maladresses d’une femme qui a entrepris de juger un homme (tous les hommes ?), les torts sont finalement partagés. Il est insupportable mais elle le savait et est bien obligée de se rendre compte que c’est précisément pour tous les défauts qu’elle lui reproche, dix ans après, qu’elle est tombée amoureuse de lui. Finalement, à la question de savoir s’il faut être une femme pour aimer Mon roi, on répondra non : il faut avoir envie de se laisser toucher par cette histoire en dent de scie, puissante et faible parfois, qui va chercher du côté des symboles mais reste en vrai toujours trivial. Comme la vie. Homme ou femme peu importe, il faudra juste être capable de répondre à la question de savoir si tout ça suffit à faire un bon film.
Nous, on dit oui.
Toutes les critiques de Mon roi
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Énergique jusqu’à l’hystérie, dialogué avec brio, cette comédie dramatique écrite avec une profondeur charnelle donne un bon coup de fouet au cinéma français.
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C’est doux, c’est fort, c’est beau, c’est dur. C’est toujours juste grâce à la patience de la caméra et l’infinie générosité des comédiens
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Énergique jusqu’à l’hystérie, dialogué avec brio, cette comédie dramatique écrite avec une profondeur charnelle donne un bon coup de fouet au cinéma français.
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Sur ce sujet aux ressorts assez classiques, Maïwenn signe un film très personnel, une fois de plus. Très réussi, pour dire les choses.
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Vincent Cassel fait preuve d'une animalité comme jamais on a vu. Il est génial.
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"Mon roi" est d'excellente facture et offre à Vincent Cassel son meilleur rôle (un pervers narcissique) depuis très longtemps. On remerciera surtout la réalisatrice française de nous avoir fait découvrir le talent comique caché de Louis Garrel !
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Autopsie d'une passion destructrice, servie par une écriture au cordeau et en empathie avec les personnages, le film démontre le talent de Maïwenn qui tend un miroir au spectateur et le confronte à ses propres démons.
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Avec l’humour et la sensibilité qui la caractérisent, Maïwenn sonde au plus près l’intimité d’un couple lié par un amour dévastateur. Sa mise en scène est solide et les interprètes brillants.
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La présence solaire de Vincent Cassel irradie le film.
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Si Mon Roi n'est pas exempt de réelles faiblesses (la partie Norman, très ratée), Maïwenn dirige magistralement ses comédiens, les révélant comme on ne les a jamais vus.
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On sait le talent de Maïwenn pour diriger ses interprètes. Avec "Mon roi", elle se surpasse.
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S’il n’y a pas de choc (ni physique ni esthétique), "Mon roi" séduit par sa banalité, son caractère ordinaire, la réalisatrice ouvrant une fenêtre juste sur le couple (tel qu’elle le perçoit).
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La réalisatrice de Polisse trouve le juste équilibre des sentiments dans sa love story toxique formidablement incarnée par Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot.
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Le scénario de Maïwenn et d’Etienne Comar restitue avec un équilibre parfait, entre humour et tristesse, le parcours chaotique de deux personnes qui ne sont capables de s’aimer qu’on se pourrissant la vie. Les mots sonnent vrais, toujours, quelles que soient les situations dans lesquelles se retrouvent les personnages.
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Avec l’humour et la sensibilité qui la caractérisent, Maïwenn sonde au plus près l’intimité d’un couple lié par un amour dévastateur. Sa mise en scène est solide et les interprètes brillants.
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On pénètre en ce magma en fusion avec une allégresse brillante et finement dialoguée. Mais on se perd aussi en un dédale bouillonnant d'instants décomposés parfois mal équilibrés.
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Si "Mon Roi" n'est pas exempt de réelles faiblesses (la partie Norman, très ratée), Maïwenn dirige magistralement ses comédiens, les révélant comme on ne les a jamais vus.
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Il n'a pas la rugosité d'un film de Maurice Pialat mais il est tout en incandescence fragile ou déchirante.
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Rempli de matière humaine, le quatrième film de Maïwenn se caractérise par un style rageur, une énergie à la limite de l'hystérie.
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Au-delà du talent indéniable de Maïwenn pour filmer l’amour, le bonheur, et leur donner un aspect physique, organique, Mon roi doit énormément à ses interprètes.
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On sait le talent de Maïwenn pour diriger ses interprètes. Avec Mon roi, elle se surpasse.
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Un film fabriqué, aguicheur, qui fonctionne à coups de force permanents, de pathos, de chantage à l'émotion (...) on passe par toutes sortes d'états, on trouve certaines scènes vraiment too much dans l'hystérie, trop racoleuses ; on trouve aussi que le regard amoureux et parfois apeuré que Maïwenn et Bercot, toutes deux à l'unisson, portent sur Vincent Cassel est particulièrement intense.
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On retrouve ici une forme de roublardise, de racolage des sentiments extrêmes qui heurtent dans les films de Maïwenn.
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L’usine turbine à pleins gaz, mais passé le tourbillon subsiste encore une fois le sentiment du vide, Maïwenn ne tirant toujours rien de ses expériences de chimie adrénergique.
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C’est encore une fois, l’approche épidermique de ce cinéma, son hystérisation permanente, et à la longue fatigante, des rapports humains, sa façon d’imputer à tous les moments de bonheur un indice de perversion sadique ou victimaire, qui finit par nuire à un traitement inspiré du sujet.
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Mais, en dépit de ses accents cyniques et ramasse-tout, la part la plus embarrassante d’un tel film tient dans ce que l’entreprise n’en paraît pas moins - à l’image de son personnage de génie du mal et salaud - sincère.
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De "Mon roi", il ne faut pas retenir les tics mais plutôt la valse des émotions, parfois trop enivrante, le désespoir de ceux qui ont été trahis par l’amour et le risque que prend Maiwenn à réaliser une tragédie circonscrite à l’intime, peut-être même un peu vaine, comme on lancerait un cri qui n’aurait strictement aucun écho.
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Même si cette histoire est plaisante, on ne peut s’empêcher de penser qu’il n’y a pas de réelle envie d’en découdre avec le cinéma dans Mon roi. (...) Un peu trop démonstrative et consensuelle, Maïwenn enfonce trop de portes ouvertes.
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L’usine turbine à pleins gaz, mais passé le tourbillon subsiste encore une fois le sentiment du vide, Maïwenn ne tirant toujours rien de ses expériences de chimie adrénergique.
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Mais, en dépit de ses accents cyniques et ramasse-tout, la part la plus embarrassante d’un tel film tient dans ce que l’entreprise n’en paraît pas moins - à l’image de son personnage de génie du mal et salaud - sincère.
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Même si cette histoire est plaisante, on ne peut s’empêcher de penser qu’il n’y a pas de réelle envie d’en découdre avec le cinéma dans "Mon roi". (...) Un peu trop démonstrative et consensuelle, Maïwenn enfonce trop de portes ouvertes.
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Se dessine dans "Mon Roi" une abstraction, une réflexion sur la drogue qu’est l’amour, malheureusement tirée par un appareillage beaucoup trop lourdingue.
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On ne compte pas les chefs-d’œuvre qu’a inspirés, à des cinéastes aussi immenses qu’Ingmar Bergman, John Cassavetes ou Maurice Pialat, cet inépuisable matériau qu’est l’intimité du couple. Maïwenn ne joue pas dans la même cour, même si elle a indéniablement une patte.
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Encore une fois, la réalisatrice tente le coup du grand huit émotionnel, mais elle nous en donne des hauts le coeur et écrase ses personnages en route.
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On a l'impression de visionner une suite de rushes entre lesquels la réalisatrice n'aurait pas encore choisi.
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"Mon roi" fait songer à un magazine people dont les pages auraient été mélangées et où la rubrique cinéma n'aurait pas sa place.
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On ne compte pas les chefs-d’œuvre qu’a inspirés, à des cinéastes aussi immenses qu’Ingmar Bergman, John Cassavetes ou Maurice Pialat, cet inépuisable matériau qu’est l’intimité du couple. Maïwenn ne joue pas dans la même cour, même si elle a indéniablement une patte.
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On a l'impression de visionner une suite de rushes entre lesquels la réalisatrice n'aurait pas encore choisi.
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Sans doute consciente que le trop tue le trop, la réalisatrice alterne ce récit d’une « passion amoureuse dévastatrice » à 3 milliards de volts – quand même vu deux mille fois au cinéma, et dans la vie – avec des scènes plutôt plus calmes (...) Tout cela est un peu n’importe quoi, nul et non avenu. Et c’est en compétition à Cannes.