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Bart Freundlich fait preuve de finesse dans la construction de ses personnages. Il s’inspire d’une figure très en vogue à Hollywood, la cougar, sans faire de Catherine Zeta-Jones une caricature de femme mûre portée sur la chair fraîche. Justin Bartha, plus charmant que renversant, forme avec elle un couple étonnamment crédible. Leur différence d’âge n’est qu’une donnée du scénario parmi d’autres, et c’est là le point fort du film. Malheureusement, la dynamique se brise lorsqu’un discours humaniste inutile vient empiéter, avec ses gros sabots, sur le territoire de la comédie romantique et impose au héros un voyage initiatique interminable (Afrique noire, Inde...) cruellement dépourvu d’ellipses. Des clichés bien trop lourds pour un réalisateur qui dit s’inspirer du Lauréat de Mike Nichols ou de Woody Allen.
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Alors, c'est quoi leur problème ? Ben il n'y en a pas vraiment, en fait. Et là, ça devient un peu notre problème à nous. Parce que, dans une comédie romantique, c'est mieux qu'il y ait un peu de comédie... Mais on reste pour voir la fin, parce qu'elle est trop mignonne.
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Surfant sur le thème des cougars, cette comédie romantique sur l’émancipation de la femme commence sur les chapeaux de roue, privilégiant les situations burlesques, voire trash. Catherine Zeta-Jones ne boude pas son plaisir et forme un couple crédible avec Justin Bartha (Very Bad Trip). Dommage que les efforts soient sabotés par un dénouement interminable qui aligne les clichés.
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Seul élément “original” sur cette photo de famille embarrassante : une inclination quasi jackassienne pour le vomi et le caca, qu’on mettra sur le compte d’une trop grande absorption de Bledina.
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S'ensuivra l'éternel "la différence d'âge, on s'en fout", vite rattrapé, après trois gags éculés et lourdingues, par le non moins éternel "ben non, pas tant que ça car elle a déjà bien vécu et pas lui". Et là, il reste un quart d'heure de film pour le faire venir à maturité, façon grand sage, et achever cet épisode de sitcom qui tire en longueur et où les acteurs essayent de paraître amoureux. Ou drôles. Ou au moins convaincants. Sans succès.
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La femme de quarante ans n'aura donc rien de balzacien, plutôt la sensualité épanouie de Catherine Zeta-Jones. Quant au jouvenceau, c'est une espèce de boy scout qui n'aura de cesse de prouver qu'il est un type bien, même s'il a couché avec plus vieille que lui.
Le film finit par susciter l'écoeurement quand il le montre effectuant un tour du monde humanitaire qui ferait passer Julia Roberts pour une militante du black block.
Le seul souvenir durable que laisse cet objet insignifiant tient à la présence d'Art Garfunkel, dans le rôle du père du babysitter. La scène qui le montre expliquant une greffe d'anus artificiel à un enfant traumatisera durablement tous ceux et celles qui ont pleuré en écoutant Scarborough Fair/Canticle.