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Voilà déjà dix ans (et Les Hommes libres avec Tahar Rahim) qu’on était sans nouvelles d’Ismaël Ferroukhi. Le cinéaste signe son retour avec une histoire située dans son pays natal, le Maroc. Celle d’un gamin des bidonvilles de Casablanca dont une ex- championne de tennis découvre le talent inné à manier la petite balle jaune dans le club où il travaille comme homme à tout faire et qui va alors tout tenter pour changer son destin. Le sujet est noble, l’interprétation (Zakaria Inan pour ses débuts à l’écran et Sabrina Ouazani) impeccable. Mais le film a un peu trop tendance à enfoncer des portes ouvertes, à enfermer ses personnages dans des archétypes, tout à son obsession de faire passer un message. Et sur le traitement de l’enfance en souffrance, la comparaison avec l’emballant Les Enfants du soleil (voir p 102) apparaît clairement en sa défaveur.