Toutes les critiques de Mercuriales

Les critiques de Première

  1. Première
    par Damien Leblanc

    À l’ombre des mercuriales, ces deux tours qui surplombent Bagnolet, deux jeunes filles tentent de s’inventer des rêves et de mener un semblant de vie sociale. Sans véritable ligne narrative forte, au rythme de lancinantes images oniriques, Virgil Vernier contemple un monde totalement vidé de son âme d’où émerge pourtant une indicible grâce. Conçu comme une réflexion visuelle sur les ruines des Trente Glorieuses, ce premier long métrage, qui oscille entre film fantastique et chronique documentaire, possède l’envoûtante puissance d’incarnation d’une légende ancestrale.

Les critiques de la Presse

  1. Excessif / TF1 News
    par Romain Le Vern

    Avec ce conte social à la lisière du fantastique (...) Virgil Vernier mêle le texte et l'image, le sens et la sensation, l'abstraction et l'émotion pour parler de la fin d'une époque et des rêves en ruines, capter l'hypersensibilité des lieux, faire jaillir une poésie industrielle. L'effet majeur est une fascination constante même si l'atmosphère durablement installée autour des personnages s'exprime au détriment de la narration.

  2. Les Inrocks
    par Théo Ribeton

    C’est le travail d’atmosphère de Vernier, travail archaïque et plasticien, en lointaine parenté avec la science-fiction, qui fait planer sur cette fresque urbaine l’influence d’une religion païenne et secrète.

  3. Libération
    par Julien Gester

    Peu de films portent si sûrement l’ambition de forger ainsi, en retrait des codes dramaturgiques, un régime d’énonciation, un idiome, une voix qui leur soient propres. Une langue d’une puissance d’évocation au lyrisme presque en nature morte, passé au filtre d’une abstraction où se retrouvent, encapsulées et sublimées, toutes les hantises de l’époque.

  4. Critikat.com
    par Adrien Dénouette

    Le film vaporise un érotisme fluet, discrètement bandant, accomplissant incognito son programme de fable libertine : jamais vraiment fidèle à ses propres lois (...) "Mercuriales" poursuit donc un travail de relecture des mythes à l’aune d’un contemporain rendu méconnaissable.

  5. Le JDD
    par Alexis Campion

    Virgil Vernier s’arme ici d’un style radical qui honore le cinéma indépendant.Teintée de mystère, sa méditation côtoie librement l’humour et les bavardages, c’est réjouissant.

  6. Critikat.com
    par Arnaud Hée

    Confirmant les ambitions esquissées avec Orleans, Mercuriales poursuit donc un travail de relecture des mythes à l’aune d’un contemporain rendu méconnaissable.

  7. Le Monde
    par Jean-François Rauger

    Mercuriales est une œuvre ouverte, dialectique, une tapisserie complexe qui ne place pas le film à mi-chemin du naturalisme et de la stylisation d'esthète mais ailleurs, au-delà, dans un espace où l'impératif de montrer ne contredit pas celui de penser.

  8. Télérama
    par Louis Guichard

    Au fil de l'expérience, le cinéaste semble hésiter devant l'assemblage des fragments et le champ des possibles, qu'il ne cesse d'élargir. Le dessein d'ensemble restera brumeux. Proche de l'installation, "Mercuriales" confirme que Virgil Vernier est un filmeur exceptionnel. Qui gagnerait à maîtriser son inspiration.

  9. A voir à lire
    par Virgile Dumez

    Dans ce kaléidoscope un brin artificiel, on doit signaler l’excellence de la direction d’acteurs puisque la vie s’invite régulièrement au sein de cette œuvre grâce aux deux jeunes interprètes, très naturelles. Avec ses cadres très étudiés, sa musique d’un autre monde et son montage volontairement anarchique, "Mercuriales" s’impose donc comme un film d’auteur inégal, parfois irritant, souvent motivant et surtout d’une grande liberté de ton.

  10. Le Monde
    par La redaction du Monde

    Traquant dans la signalétique urbaine, dans la topographie, dans le moindre objet kitsch, les signes, si faibles soient-ils, des mythes qui infusent sourdement le zeitgeist, le cinéaste en exalte la beauté magique, fusionnant l’archaïque et l’hyper-contemporain.

  11. StudioCiné Live
    par Sophie Benamon

    Par-delà la beauté des images de friches industrielles, le cinéaste délaye une intrigue complexe à laquelle on a du mal à s'accrocher.