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Les proies confirme plus que jamais la diversité et les hautes ambitions de genre espagnol et se propulse plus loin que l'étrange croisement qu'en fait son postulat. Lopez-Gallego a en ligne de mire bien autre chose qu'un très efficace survival. On le comprend d'abord par la mise en scène ultrastylisée, qui installe un climat purement sensoriel. Ensuite par la révélation, à mi-parcours, de l'identité des chasseurs, emportant cet éprouvant suspense sur les terre de Michael Haneke. Le jeu des Proies change alors de règles et suit désormais celles d'un commentaire social bousculant les codes moraux.