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Que se passe-t-il quand l’accélérateur de particules le plus puissant du monde se trouve à deux pas du lycée où une bande de potes vit sa dernière année avant de partir à la fac ? Eh bien, pas grand-chose si l’on en croit les 98 interminables minutes de ce premier long métrage qui, arrivé à son terme, donne l’impression de n’avoir jamais vraiment commencé. L’ambition affichée de Blaise Harrison de mêler naturalisme et dérèglement progressif du réel, univers de teen movies et trip psychés à la Ken Russell finit vite écrasée par le poids des références et des symboles (l’accélérateur de particules comme ce moment où tout change et s’accélère avant le passage à l’âge adulte, on a compris, merci !). Et la beauté poétique de certaines de ses images (très beau travail du chef op Colin Lévêque, quelques mois après Pearl) se retrouve noyée sous un océan d’ennui abyssal.