Première
par Isabelle Danel
C’est un film de genre, un film d’époque, un film de guerre. Qui parle des irréparables et invisibles blessures subies par un jeune soldat en 14-18, et qui en parle bien. Avec érudition et rudesse, avec ambition et sagesse. Entrer dans la peau d’un homme, le filmer à sa hauteur, avec tendresse mais sans romantisme, ce n’est pas si facile et, pour son premier long, Gabriel Le Bomin y parvient. Une maladresse ici, deux lourdeurs là, certes, mais une justesse de ton, tout du long. La violence faite à cet homme, à cette âme, trouve en outre un écho troublant dans les conflits actuels.