Les Fourmis Rouges

L'une des questions que soulève le premier film de Stéphane Carpiaux, Les Fourmis rouges, est "pourquoi ce titre ?". On comprendra plus tard que c'est en souvenir d'une histoire racontée par sa défunte mère que la jeune Alex se croit investie d'une mission qu'elle doit remplir à tout prix - telle une fourmi rouge. Ecrasé entre le deuil et la solitude, le casting mené par le duo Déborah François et Arthur Jugnot nous offre une jolie prestation, malheureusement cela ne suffit pas. On assiste à du déjà vu et, en sortant de la salle, on se dit que ces Fourmis rouges auraient été mieux exploitées en version téléfilm un dimanche soir sur France 2.

Sur ce canevas qui vaut ce qu'il vaut, on assiste pour tout dire à un spectacle assez ennuyeux, qui ne parvient jamais à enlever son propos, à lui conférer une dimension qui échappe à son côté hélas très prévisible et à son atmosphère passablement maussade. Beaucoup de facilités et d'incohérences scénaristiques, des personnages secondaires qui ne parviennent pas à exister et une tendance générale à enfoncer le clou (les plans à répétition sur le visage affligé du père par exemple) finissent par noircir complètement le tableau en provoquant la lassitude et le désintérêt du spectateur pour une histoire qui aurait dû pourtant le toucher.