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Un bon point pour Benoit Poolevorde qui laisse enfin de côté son personnage de petit bonhomme exaspérant. Dans ce film où tout se joue sur la démesure, il gagne à ne pas en faire des tonnes. Au cas où vous auriez mal lu le titre, le film repose sur une dichotomie un peu voyante : deux mondes, l’un drôle l’autre pas. D’un côté notre monde, une réalité où le héros perd pied et accumule des situations truculentes et maîtrise l’absurde avec finesse. De l’autre un monde grotesque, aux ressorts comiques éculés, navrant et désespérement inintéressant. Dommage, car pour quelques bons fous rires, il vous faudra supporter autant de pathétiques tentatives ratées. A voir en toute connaissance de cause.
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Après le ratage de Sa majesté Minor, cette comédie fantastique "primitive" pouvait faire craindre le pire. Aussi est-ce une bonne surprise de retrouver Poelvoorde plongé dans des tribulation spatio-temporelles très divertissantes.
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Si le talent de Benoît Poelvoorde s'épanouit dans le passage de l'une à l'autre, les moments de comédie réussis n'ont lieu qu'à Paris. L'autre partie du film, qui a visiblement mobilisé d'importants moyens de production, est prétexte au déploiement peu inspiré d'un univers imaginaire nourri de mythologies gothiques et de bandes dessinées. L'aventure qui s'y déroule, autant que les gags, sont relativement bâclés, comme si le décor et les costumes se suffisaient à eux-mêmes. On sort du film avec une impression de gâchis, et de sérieux doutes quant à cette tradition française de comédies hors du temps.
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Ce récut initiatique, accessible dès 10 ans, repose sur le talent comique de son interprète principal. On n'imagine personne d'autre à sa place, tant son numéro eclipse un scénario parfois répétitif. Quant aux invraisemblances, elles sont certainements dues au glissement spatio-temporel...
Les Deux Mondes