Toutes les critiques de Les Deux Mondes

Les critiques de la Presse

  1. Un bon point pour Benoit Poolevorde qui laisse enfin de côté son personnage de petit bonhomme exaspérant. Dans ce film où tout se joue sur la démesure, il gagne à ne pas en faire des tonnes. Au cas où vous auriez mal lu le titre, le film repose sur une dichotomie un peu voyante : deux mondes, l’un drôle l’autre pas. D’un côté notre monde, une réalité où le héros perd pied et accumule des situations truculentes et maîtrise l’absurde avec finesse. De l’autre un monde grotesque, aux ressorts comiques éculés, navrant et désespérement inintéressant. Dommage, car pour quelques bons fous rires, il vous faudra supporter autant de pathétiques tentatives ratées. A voir en toute connaissance de cause.

  2. Paris Match
    par Alain Spira

    Après le ratage de Sa majesté Minor, cette comédie fantastique "primitive" pouvait faire craindre le pire. Aussi est-ce une bonne surprise de retrouver Poelvoorde plongé dans des tribulation spatio-temporelles très divertissantes.

  3. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Si le talent de Benoît Poelvoorde s'épanouit dans le passage de l'une à l'autre, les moments de comédie réussis n'ont lieu qu'à Paris. L'autre partie du film, qui a visiblement mobilisé d'importants moyens de production, est prétexte au déploiement peu inspiré d'un univers imaginaire nourri de mythologies gothiques et de bandes dessinées. L'aventure qui s'y déroule, autant que les gags, sont relativement bâclés, comme si le décor et les costumes se suffisaient à eux-mêmes. On sort du film avec une impression de gâchis, et de sérieux doutes quant à cette tradition française de comédies hors du temps.

  4. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Ce récut initiatique, accessible dès 10 ans, repose sur le talent comique de son interprète principal. On n'imagine personne d'autre à sa place, tant son numéro eclipse un scénario parfois répétitif. Quant aux invraisemblances, elles sont certainements dues au glissement spatio-temporel...

  5. Fluctuat

    Le talent, inexploité, de Benoît Poelvoorde, ne suffit pas à cacher l'indigence de ces Deux mondes. La création d'un « ailleurs », la Bégaménie, sauve à peine ce produit de consommation bancal. Pas de quoi braver une grève.
    - Exprimez-vous sur le forum cinémaUn divertissement français, ambitieux, qui tente le mélange des genres (comédie et fantastique) n'est pas un gage de qualité. Le film de l'inconnu Daniel Cohen ne déroge pas à la règle. D'une part le volet comique ne déclenche, ici, que de légers sourires, et, surtout, son principal argument, Benoît Poelvoorde, ne peut pas tirer grand-chose d'une partition aussi plate.L'unique et modeste réussite se situe au niveau de la création d'un ailleurs. La fraîcheur des paysages du monde sauvage (décors d'Afrique du Sud), dont la naïveté lorgne du côté de "luc besson" rec="0", redonne un peu d'élan au pâle récit de la « vraie vie ». Hélas, la douce absurdité qui y règne, avec une certaine réussite, plombe méchamment, et sans raison, la partie dite réaliste. Dans celle-ci, Rémy est plaqué d'une façon si improbable que l'on attend, jusqu'à la fin, une autre explication, par le rêve, par exemple. Il ne s'agit, hélas, que d'un mauvais raccourci de scénario qui, globalement, ne s'embarrasse d'aucune cohérence - comme en témoignent les allers-retours injustifiés avec « l'autre monde» - et concentre ses rares qualités dans la partie imaginaire, déséquilibrant dangereusement l'ensemble.Malgré son étrange concomitance avec l'actualité (prétendu sauveur, avec lequel tout devient possible, en proie à des soulèvements populaires quand il vire roi mégalo…), on se gardera bien d'essayer de lui trouver une quelconque portée politique. Même si, croustillant hasard, le méchant géant cannibale est incarné par le médiatique leader de l'association Les enfants de Don Quichotte. « Allongé » par des effets spéciaux peu convaincants, Augustin Legrand ne sort pourtant pas grandi de ce petit rôle, dans un film où l'humour ras des pâquerettes flirte avec le niveau de cette phrase. Celui qui fut à l'origine d'une mini polémique après son départ pour l'Afrique du Sud, laissant certains SDF exprimer le sentiment d'avoir été abusés, est donc de retour sur les écrans. Pas de rancoeur, il était parti vivre dans une grotte pour y manger des Bégaméniens ! Il aurait aussi bien fait de rester à Paris, le long du canal Saint-Martin. Les Deux mondes
    De Daniel Cohen
    Avec Benoît Poelvoorde, Florence Loiret-Caille, Augustin Legrand
    Sortie en salles le 21 novembre 2007Illus. © Gaumont Distribution
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