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Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    L’histoire pourrait paraître cousue de fil blanc. Celle du deuil semé d’embûches de Julia qui vient de perdre sa compagne Barby avec qui elle avait ouvert un restaurant et dont le père de son fils, absent depuis leur rupture, fait son retour pour le récupérer. Sauf que pour leur premier long, les argentins Andi Nachon et Papu Curotto ont eu la belle idée de bousculer la linéarité de leur récit, de distiller des aller- retour entre présent et passé pour faire perdre aux spectateurs ses repères mais surtout le plonger dans la confusion qui règne à l’intérieur du crâne de son héroïne, bousculée entre la difficulté de faire son deuil et la nécessité de trouver au plus vite un moyen de rebondir, quitte à revendre ce qu’elle et Barby avaient construit ensemble. La finesse de l’écriture des personnages (notamment une belle- mère et un ex, sur lesquels notre regard évolue en même temps que celui de Julia) fait le reste. Une réussite.