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On n’échappe pas à son passé. Tel pourrait être le sous- titre de ce premier long ukrainien (découvert à la Quinzaine des Réalisateurs, en mai dernier) dont le héros, véritable force de la nature sur pattes, de retour auprès de sa femme et de son fils après de longs mois d’absence, va devoir renouer avec ses activités de contrebandier qu’il pensait avoir définitivement enterrées pour rembourser le préjudice lié à un incendie déclenché par son fils. Le Serment de Pamfir impressionne tant par le côté implacable de son scénario que par la richesse de ses plans- séquences qui font de la caméra un personnage à part entière. Cette rigueur d’écriture et de réalisation permet au récit d’évoluer entre plusieurs genres (thriller, comédie absurde, action voire folk horror) sans jamais se perdre et nous perdre, et de maintenir intact jusque dans sa dernière ligne droite un suspense prenant.