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Derrière et devant la caméra dans le rôle-titre, Emmanuel Laskar n’a pas choisi la facilité pour son premier long de réalisateur. Il s’essaie à une parabole sur la mort dopée à la comédie absurde à travers un personnage de medium capable de parler avec les disparus mais à l’ouest dans sa vie perso, plombée par le décès de sa mère et une rupture douloureuse. L’anti- héros par excellence qui, lorsqu’il retombe amoureux d’une artiste veuve depuis peu, doit se coltiner les apparitions régulières de son mari décédé qui voit d’un mauvais œil cette relation ! Laskar assume le côté bric et broc de l’ensemble et son flirt poussé avec le ridicule côté réalisation dans ses mises en image très premier degré des apparitions de spectres. Son Medium évolue sur un fil dont il chute aussi souvent qu’il y remonte. Où, en admirateur de Blake Edwards, il s’essaie lui aussi à associer burlesque échevelé et lenteur dans sa confection des gags. La marche est trop haute mais un charme fou opère.