Première
Au centre de toutes les images, une Drag Queen, broussaille dorée sur le crâne, diamants aux oreilles, joues rosies et yeux exubérants. Elle, c’est Lady Vinsantos, un personnage ultra emblématique de La Nouvelle-Orléans. Hors-scène, c’est Vince, un homme d’une cinquantaine d’années qui a fondé sa propre école de drag dans la province, mais qui s’apprête à raccrocher après un ultime show à Paris. Passionnant, parfaitement politique et libérateur.
Estelle Aubin
Première
par Thierry Chèze
François Berléand n’a pas pour habitude de se faire rare au cinéma. Mais on avait perdu l’habitude de le voir jouer les premiers rôles comme il le fait ici chez Delphine Lehericey (Le Milieu de l’horizon) en septuagénaire qui, se retrouvant brutalement veuf, décide de faire son deuil en honorant la promesse faite à son épouse : se produire, en cachette de sa famille, dans la création de danse contemporaine mis en scène par la chorégraphe La Ribot que celle- ci devait interpréter. Tout est ici trop sage, trop programmatique pour séduire pleinement mais le film a le mérite de ne pas se complaire dans le pur registre émotionnel (et la prestation en retenue de Berléand y est pour beaucoup) et de ne pas traiter – comme si souvent - l’art contemporain avec un regard goguenard, dans les scènes qui, en passant par le corps plus que par les mots sont les meilleures de Last dance !