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Ce documentaire tout bonnement fracassant ne propose pas de solutions et enregistre une réalité crue, cruelle et parfaitement absurde. Celle d’un pays et d’une société à la dérive où la mort est omniprésente et l’espoir totalement absent.
Toutes les critiques de La vida loca
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Caméra à l'épaule, Christian Poveda suit le quotidien d'une jeunesse sans espoir, livrée à elle-même et à la mort. Un quotidien exclusivement nourri de terreur et de suspicion. (...) La Vida Loca montre à quel point le gang est une famille, un véritable foyer. Aucun membre ne peut la quitter. A chaque tuerie, la raison se dissipe pour laisser la place à la vengeance. La violence appelle la violence.
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Pas de voix off à la Charles Villeneuve rajoutant à la terrible inexorabilité des faits, mais une immersion totale et un montage efficace. Car, ici, l'immunité due à la caméra n'existe pas. La mort est leur réalité. Aussi simple que la balle qui a tué le réalisateur, le 2 septembre dernier.
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On peut reprocher à La Vida loca une propension au montage rapide, parfois accompagné de musiques latino entraînantes, ce qui induit des effets clips peu raccords avec le sujet du film. Mais louons son impressionnant processus d’immersion, sa faculté à nous attacher à quelques maras suivis comme des personnages de cinéma, son absence de commentaires et de jugement moral. Dans la tradition du “cinéma direct”, Christian Poveda s’est “contenté” de filmer ces garçons et ces filles, laissant chaque spectateur libre de son jugement et de sa lecture morale ou politique.
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Plongée chez les Maras, un gang de San Salvador. Film coup de poing dont le projet (immersion totale dans le sujet) vaut autant que le résultat. On en ressort mal à l'aise et un peu flippé. C'était le but. C'est réussi.
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(...) le documentaire possède une puissance rare. (...) La Vida Loca prend clairement le parti des mareros, en montrant non pas leurs funestes larcins mais leur détresse et leur solitude.
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Quasi insoutenable, « La vida loca » témoigne de leur violence aveugle et de l’impuissance des autorités à endiguer le phénomène.(...) D’une force rare, son film prend, avec sa disparition, une dimension encore plus exceptionnelle. A la rareté du document s’ajoute le courage d’un homme qui a payé son témoignage de sa vie.
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La sortie de ce film est endeuillée par la mort de son auteur. Le photoreporter et documentariste Christian Poveda, 53 ans, a été assassiné le 2 septembre dernier, abattu de quatre balles dans la tête sur une route au nord de San Salvador, à cause de ces images qu'il avait filmées dans l'enfer des gangs de la capitale d'Amérique centrale, et qui dérangeaient. (...) Expérience de cinéma direct, documentaire sur la solitude humaine absolue de ces enragés.
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Au-delà des sentiments d'empathie que le film déclenche sur le fil du rasoir, Christian Poveda a pu dessiner les contours de personnages dont il est impossible désormais de nier le statut de victimes.
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(...) docu claque qui enregistre le quotidien hardcore de la Mara 18, à la manière froide d'un "Droit de Savoir" anxiogène. (...) La Vida Loca est un doc épidermique proche d'un reportage de guerre, dépourvu du moindre message édifiant comme de tout fantasme polar.
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Poveda n'avait pas voulu filmer des fusillades ou des descentes de police spectaculaires, mais montrer l'être humain qui subsiste chez les petits caïds, meurtriers par obligation. (...) Le coeur serré, on redoute pendant quatre-vingt-dix minutes le bruit sec des détonations qui précédera les images d'un nouveau cadavre...