Première
par Christophe Narbonne
Réalisateur de La grande séduction (2003), l’un des plus gros cartons au box-office québécois, Jean-François Pouliot n’a plus fait grand-chose depuis. Avec ce remake animé d’un classique local, il fait de nouveau parler de lui, La Guerre des Tuques 3D (le titre original) étant rapidement devenu le film d’animation québécois le plus rentable de tous les temps. Equivalent de notre Guerre des Boutons, il oppose deux bandes rivales d’un village qui se disputent un château fort glacé imprenable qu’une nouvelle venue, Sophie, a conçu avec le Géo Trouvetou du coin… À l’aide d’une 3D plutôt aboutie, Pouliot nous immerge dans cette histoire de rivalités bon enfant qui voit la stratégie l’emporter sur l’improvisation et l’écoute sur la peur. C’est aussi un film sur le deuil (thème décidément en vogue cette année dans le cinéma d’animation) abordé de manière pudique, bien qu’un peu convenue. Avec ses personnages hauts en couleur (mention à l’ingénieur farfelu), La Bataille géante de boules de neige remplit in fine son cahier des charges.