-
De Cyril Mennegun, on avait adoré Louise Wimmer, portrait de la misère sociale, sans misérabilisme, couvert de prix (dont le César du meilleur premier film). C’est dire si l’on attendait avec impatience son deuxième long métrage, qui raconte un double deuil, celui d’un jeune homme et d’une quinquagénaire étrangers l’un à l’autre mais liés par la défunte. À la limite de l’expérimental, La Consolation se passe quasiment de dialogues et mise tout sur le silence, l’image impressionniste et l’étirement des plans. Ce dispositif n’a d’audacieux que ses intentions, vite reléguées au rang de motifs poseurs qui masquent une certaine vacuité.