-
Parti d’un désir démiurgique, celui de ressusciter des films perdus de la première moitié du XXe siècle en les tournant à nouveau, le dernier trip de Guy Maddin, associé à Evan Johnson, "suède" le cinéma muet dans un interminable gloubiboulga d’aventures enchâssées. Ce bain amniotique de fétichisme old school asphyxie son casting magique et ses fulgurances surréalistes.
Toutes les critiques de La chambre interdite
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
L’expérience est aussi déroutante qu’on peut l’imaginer, mais enivrante aussi, jusqu’à la joie, comme les paradis artificiels peuvent l’être.
-
Le résultat est un cinéma cannibale qui se mange autant qu’il se vomit, un patchwork de 18 courts métrages cousus entre eux par un souvenir de pellicule.
-
Maddin et Johnson nous proposent ainsi un des plus beaux hommages possibles au 7e art sous une forme insolite et ultra personnelle.
-
Rien de gratuit dans cette folie luxuriante. Tout le contraire du cinéma expérimental empesé, égocentrique.
-
Ces épisodes rocambolesques sont tournés dans des mouchoirs de poche et agrémentés de mille brouillages cosmétiques qui les déréalisent et les enluminent.
-
Si Maddin est un fou maniaque de l’esthétique fruste du cinéma des origines, qu’il retravaille à sa manière provocante, c’est également et avant tout un maître du montage. Essoufflant.
-
Si on ne peut que saluer une telle entreprise dont l'esthétique vintage renvoie à un cinéma primitif, ce flux ininterrompu de récits devient rapidement logorrhéique.
-
Guy Maddin, plus surréaliste que jamais. Son film d'aventures fantastiques a le mérite de ne ressembler à rien de connu.
-
Malgré la ribambelle de stars qui se prêtent au jeu, ces performances hétéroclites, captées de façon volontairement imparfaite, suggèrent que les installations ne devraient pas toujours sortir des musées pour lesquels elles ont été conçues.
-
(...) dans ce style boursouflé qui a érigé le réalisateur en coqueluche de l’expérimental, La Chambre interdite devrait aussi bien ravir les amateurs de Maddin que lasser les autres.