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L’excellente séquence d’ouverture résume l’âme de ce film kazakh : un paisible tournage est interrompu par un « nouveau riche » qui envoie ses sbires brutaliser un technicien coupable d’avoir sali la robe de l’actrice. La précision du cadre et la manifestation froide de la férocité capitaliste font songer à une rencontre entre Aki Kaurismäki et Robert Bresson. La suite de l’intrigue, adaptée du Crime et Châtiment de Dostoïevski, montre un jeune homme subir les effets du déterminisme social mais peine à reproduire l’intensité de la première scène.
Toutes les critiques de L'Etudiant
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Travaillée avec un soin d'orfèvre, voici une oeuvre qui va droit au coeur.
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Un film qui reste sur la même note mais Mr Mitre sait bien la manipuler.
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Le réalisateur et le scénariste nous emmènent vers une intrigue et un débat irritable, déconcertant, sans aucune crainte et sans nous perdre dans leur entreprise.
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Le film trouve, dans une mystérieuse encoche entre les films auxquels il se réfère et la réalité particulière et concrète qu’il filme, un romanesque têtu et universel.
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La précision méticuleuse de la mise en scène et son impassibilité bressonnienne (...) décuplent l'inéluctabilité de cette parabole et fait de son héros un rouage à la fois coupable et victime d'un système économique à la violence inhérente.
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L’Etudiant, bain de fraîcheur et de jouvence, est une fiction résolument orientée vers le réel, dont la beauté réside dans sa manière d’isoler la pureté du regard, du geste et de l’éclat
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cet Etudiant accède à une beauté assez entêtante dans son balancement entre la clarté et le flottement, son tracé rectiligne et ses écarts rêveurs indifférenciés, son caractère de conte hypnagogique et l’exactitude glaciale de sa colère.
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Mais, en dotant les plus faibles d'une conscience, richesse inaliénable que les prédateurs ont pourtant délibérément troquée contre le pouvoir de l'argent, le cinéaste ouvre une brèche dans le ciel noir de sa fable. Un geste qui témoigne d'une fidélité à l'humanisme qui fut toujours, et qui reste donc, le ferment de son cinéma.
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Le film puise sa force dans la manière de montrer comment un mouvement électoral réclame la liberté et va chercher le soutien de ses électeurs.
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L’essentiel n’est pas là : si Omirbaev s’appuie sur la société kazakh, c’est moins pour en capter une image fidèle que pour en abstraire un enfer du partage qui touche à l’universel, à la condition humaine. En cela, The Student est l’un des films vus à Cannes cette année qui use au mieux de cette vieille lubie qu’on appelle mise en scène.
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Après Chouga, le réalisateur Darezhan Omirbayev revient au grand écran avec L'étudiant, un film un peu froid décrivant une société impitoyable.
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Esthétique du dépouillement, dialogues a minima, action elliptique : du Bresson dépaysant, qui baigne dans la lumière intemporelle d'une ville étrangère...
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(...) une démarche bressonienne dont on apprécie la rigueur mais qui tend un peu trop vers l’exercice de style du film de festival.
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Adaptation libre de Crime et châtiment de Dostoïevski. Très libre alors l’adaptation…
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En s'opposant violemment aux canons hollywoodiens, ce film inégal et pétri de bonnes intentions ne fait pas toujours dans la finesse.
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Ces interminables déambulations d'un étudiant donnent envie de bailler.