Toutes les critiques de L'Enfant de Goa

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    L’envers des paradis touristiques lointains n’est souvent pas joli-joli. Miransha Naik montre celui de Goa, station balnéaire prisée aux abords de laquelle affluent de toute l’Inde des déshérités en mode survie. Considérés par les locaux comme des immigrés corvéables à merci, ils sont entassés dans des bidonvilles placés sous la coupe de marchands de sommeil violents et sans scrupules. Juze est l’un de ceux-là qu’un ado rebelle, Santosh, va défier au péril de sa vie. Avec un réalisme cru (le film montre sans filtres que l’exploitation des pauvres est aussi sexuel), Naik propose une vision terrible de la société indienne, enferrée dans des problématiques d’un autre âge, corrompue jusqu’à la moelle, structurellement incapable de protéger les plus démunis.