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Après Valentine's Day, Gary Marshall décline son concept gagnat : un casting royal pour un film choral autour d'une fête traditionnelle. (...) Les bons sentiments sont de la fête dans ce Love Actually de la Saint-Sylvestre. A ne pas rater, le bêtisier du film au générique de fin
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Formé aux patrons usés de la comédie romantique et du Valentine's Day qui le précède, Happy New Year n'est pourtant pas ce que le genre a connu de pire ces dernières années : celles de la vulgarité, avec l'incontournable Katherine Heigl comme reine, ici aussi présente pour une love story avec Bon Jovi (on ne pouvait avoir plus mauvais goût). Mais s'il n'est pas le pire, il est aussi loin d'être le meilleur. Sucré à l'excès, un peu trop balisé de Happy end allant jusqu'à adoucir la mort ou la guerre par un surprenant passage par l'Irak, le film n'est qu'un gros concept marketing lourdaud, sans rythme et réussissant autant qu'il échoue à remplir sa mission. Motivé avant tout par donner un nouvel élan ou une vitrine à ses acteurs, il n'existe que pour ce défilé étoilé, banquet de guests pour film de guests où chacun y va de sa petite histoire sur l'amour. Sandwich king size tantôt écœurant, tantôt insipide, Happy New Year n'intrigue que par la présence de Michelle Pfeiffer, en duo avec un Zac Efron zélé, aussi tête à claque que fascinant de propreté. Frêle et paumée, l'actrice est loin, à la fois dans son rôle de vieille fille dépressive goûtant enfin à la vie, et ailleurs, insituable, belle, émouvante, troublante, en rupture avec l'environnement formaté qui l'entoure. Presque de quoi sauver le film.
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Dans cette galerie superficielle de personnages insignifiants, on vit le rêve américain, celui des chanteurs vedettes qui eux aussi ont droit à leur romance pour le passage à la nouvelle année, ou la vieille fille quadra (interprétée par une quinqua !) rencontre un minet... Cette chose avec Michelle Pfeiffer, Zac Efron, Robert DeNiro, Halle Berry, Cary Elwes, Common, Jessica Biel, Seth Meyers, Carla Gugino, Til Schweiger, Katherine Heigl, Jon Bon Jovi, Sofia Vergara, Ashton Kutcher, Lea Michele, Sarah Jessica Parker, Abigail Breslin, Josh Duhamel, Hilary Swank, Chris ’Ludacris’ Bridges, Hector Elizondo, ou encore Matthew Broderick est peut-être ce que vous verrez de pire en cette fin d’année. Même au fond du trou, cet élan de générosité feinte sera le pire des remèdes pour survivre au blues de la solitude en ces temps de bonheur généralisé qui peut parfois paraître ronflant dans la vraie vie. Avis aux amateurs, la comédie romantique américaine a rarement enfanté rejeton aussi nul. Il nous faudra bien l’année 2012 pour nous en remettre.
Happy New Year