Toutes les critiques de Frère Noël

Les critiques de la Presse

  1. Le Monde
    par Jean-François Rauger

    Frère Noël ne tient pas ses promesses. On s'attend à voir une comédie vengeresse qui consolerait de la mièvrerie ambiante et l'on finit roulé dans la guimauve habituelle. Lorsque l'on découvre que le film est signé de ceux à qui l'on devait l'excellent Serial Noceurs, on tombe d'encore plus haut.

  2. Fluctuat

    Après le réjouissant Serial noceurs, Vince Vaughn retrouve David Dobkin pour Frère Noël, une comédie de saison qui n'apportera pas la joie dans tous les foyers.
    - Exprimez-vous sur le forum cinémaOn est loin de Miracle sur la 34ème Rue (1947), ce film absolument fabuleux qui prouve très pragmatiquement l'existence du Père Noël. Chez David Dobkin, rien à prouver, le Père Noël existe. Ce qu'on aime ici, c'est la distance ironique et la relecture post-moderne à valeur traditionnelle ajoutée, procédé toutefois un peu lassant. Pourtant au départ Frère Noël séduit avec son improbable scénario : Fred Claus (Vince Vaughn), grand frère du Père Noël (Paul Giamatti), doit partir au pôle Nord afin de rembourser une de ses dettes de loser réglée par son frangin. Arrivé au Disneyland lapon, avec ses lutins et son usine à cadeaux, il passe par une crise existentielle qui change sa vie et celle du monde. Il se met en tête de sauver l'affaire familiale menacée d'une restructuration économique et d'une délocalisation au pôle Sud (pas assez rentable), d'aider les elfes à s'épanouir, de rendre tous les enfants heureux (au mépris de l'éthique de l'enfant sage), et d'être enfin un type responsable prêt pour la vie de couple.Le schéma rappelle le conte de Noël façon "charles dickens" rec="0" : un égoïste devient généreux, la famille se réunit et l'amour fraternelle rayonne. Seulement le concept de l'univers du père noël traité comme une entreprise moderne tourne en boucle tandis que les autres enjeux narratifs entre personnages galèrent. Malgré son apparente naïveté et son optimisme grand format (attachant sur la fin), Frère Noël cède vite à son projet : la comédie familiale, une niche douillette où le film se love niaisement. Vince Vaughn, éternel frat boy, est aussi pour beaucoup dans l'échec et la fadeur d'ensemble. Son personnage de beauf sympa qu'il trimballe d'un film à l'autre bâille avec comme seul sidekick un lutin en manque d'amour. Il reste quelques idées (la thérapie de groupe avec des frères de célébrités), puis rien, que des mécanismes, des greffes, des clins d'oeil. L'idée du loser détraquant le monde parfait du père noël pour y apporter un vent de liberté était séduisante, mais la neutralité lisse de David Dobkin n'apporte ni une tendresse mignonne et mièvre, ni un bel éclat de noirceur qui rendrait le film plus contrasté. Il y avait tout, les moyens étaient là, mais finalement personne n'y croit, pire : n'y a cru. Frère Noël
    De David Dobkin
    Avec Vince Vaughn, Paul Giamatti, Kevin Spacey
    Sortie en salles le 26 décembre 2007
    Illus. © Warner Bros. France
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