Toutes les critiques de Ex Machina

Les critiques de Première

  1. Première
    par Guillaume Bonnet

    Il manque donc le "Deus" au titre de ce film, justement parce que, dans cette histoire, il n’est pas si aisé que cela de déterminer qui est le "Dieu issu de la machine", celui qui tire les ficelles et manipule le destin. On pense d’abord au Steve Jobs d’opérette incarné par Oscar Isaac, reclus dans une demeure qui hésite entre les créations architecturales de Frank Lloyd Wright, le bunker antiatomique et la base secrète de savant fou. Nathan aime la bière, les abdos et la compagnie de ses "bons potes", ces salariés qui gagnent le droit de lui rendre visite. Oui ça pourrait être lui ce nouveau Dieu, créateur de robots féminins sidérants de beauté qui s’éveillent à la conscience. Mais ce pourrait aussi être le robot lui-même, déesse technologique appelée à dépasser le maître parce que capable de se libérer de son joug. À moins que ce ne soit le petit employé du mois, qui ne paie pas de mine mais ne veut pas non plus se laisser éternellement sadiser par son patron pervers narcissique… Outre les femmes robots nues (une très belle idée de cinéma), la force d’"Ex_Machina" tient à ce simple constat : à l’heure des "transhumanistes" de la Silicon Valley, les génies fous rêvant de devenir Dieu ne relèvent plus tout à fait de la science-fiction, ce qui permet à Alex Garland de se réapproprier un thème vieux comme Isaac Asimov (la machine qui s’affranchit de l’homme) sans devoir se confronter au problème de l’originalité. Le reste est une question de qualité d’écriture, de subtilité de ton, d’ingéniosité sur le plan de la direction artistique (sensationnelle) et de capacité des acteurs à se montrer divertissants. Que la meilleure séquence de l’un des meilleurs films de SF contemporains soit celle où Oscar Isaac remue les fesses face caméra sur un énorme beat funk en dit long sur la singularité et la pertinence de ce projet hors normes.

Les critiques de la Presse

  1. USA Today
    par Claudia Puig

    Pour une première réalisation, Garland est sûr de lui. Ses dialogues rares et tranchants et sa réalisation méticuleuse captivent. Le trio de héros est de haut niveau.

  2. Time Magazine
    par Richard Corliss

    Le drame intelligent le plus séduisant de l'année.

  3. Wall Street journal
    par Joe Morgenstern

    Très intelligent et agréablement sentencieux, le film de Garland transcende les imperfections humaines grâce à des images magnifiques, à une écriture ingénieuse et des performances fortes et mémorables.

  4. A voir à lire
    par Pierre Vedral

    Cette fable d’anticipation propice à une approche réflexive sur l’I.A, si elle manque certes un peu d’originalité, s’avère assez fine et cérébrale pour ne pas décevoir.

  5. Time Out
    par Trevor Johnston

    Une pointe d'intelligence en plus aurait été parfait.

  6. Ecran Large
    par Simon Riaux

    À l'heure où science-fiction rime trop souvent avec blockbuster hystérique, retrouver le genre sous la forme d'un conte d'anticipation soigné et respectueux du spectateur est un petit plaisir qui ne se refuse pas.

  7. New York Daily News
    par Joe Neumaier

    "Ex Machina" montre qu'il reste encore de la vie dans les récits d'intelligence artificielle.

  8. Paris Match
    par Alain Spira

    Creusant le sujet très en profondeur, ce film parvient à concrétiser d’une manière quasi pédagogique, l’évolution probable de nos ordinateurs vers une faculté d’analyse, de synthèse et de décision qui les mènera à une totale autonomie.

  9. Rolling Stone
    par Peter Travers

    Je sais, je sais. Vous avez vu tous les films sur l'intelligence artificielle avant. Mais jamais de ce type-là. Garland est excellent pour des discussions ethniques sur ce qui définit l'humanité. Ou le manque d'humanité.

  10. Clapmag.com
    par Elisabeth Yturbe

    Petit huis clos d’anticipation au budget inconséquent pour le genre, "Ex Machina" ne fera probablement pas grand bruit au box-office ; pourtant sa force symbolique et l’inventivité d’Alex Garland méritent au minimum le coup d’œil, au mieux une distinction méritée parmi les œuvres récentes de la science-fiction.

  11. New York Times
    par Manohla Dargis

    Pendant que Garland essaye de provoquer notre cerveau, il divertit et abandonne à temps la science et la philosophie pour la romance et l'action.

  12. StudioCiné Live
    par Sophie Benamon

    C'est aux codes du thriller que le cinéaste a emprunté ses armes afin de rendre ce huis clos à trois personnages particulièrement prenant.

  13. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Pour un débutant, le réalisateur fait preuve d’une maîtrise et d’une sobriété étonnantes dans ce contrôle de l’espace.

  14. NPR
    par Mark Jenkins

    Assez divertissant jusqu'à sa fin prévisible (et sans surprise mysogyne).

  15. NewYorker
    par Anthony Lane

    Malgré ses bégaiements, "Ex Machina" accroche peu à peu et fait monter la pression.

  16. Critikat.com
    par Adrien Mitterrand

    Malgré son appartenance à une science-fiction dite d’anticipation, "Ex Machina" se trouve ainsi trop appesanti par sa mise en scène verrouillée et ses incessantes citations bibliques pour parvenir à inventer quoi que ce soit.

  17. L.A weekly
    par Amy Nicholson

    C'est la version ciné d'un iPhone : petit, qui a l'air cher et avec un côté survendu.

  18. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Bien que lent et bavard, ce huis clos futuriste séduit par son atmosphère inquiétante et paranoïaque mais aussi par sa relecture du mythe de Frankenstein, en montrant l’émancipation inéluctable d’une créature devenue autonome et capable de manipulation pour gagner sa liberté.

  19. A nous Paris
    par La rédaction d' A nous Paris

    Un huis clos de science-fiction pour le moins intriguant qui lorgne du côté de "Her", avec son ordinateur amoureux, et de Frankenstein, avec ses créatures inventées. Le tout dans une ambiance kubrickienne parfois déroutante, mais savoureusement glaçante.

  20. Excessif / TF1 News
    par Romain Le Vern

    Petite tentative de SF par le scénariste des meilleurs Danny Boyle, stimulante dans ses enjeux mais convenue dans son traitement.

  21. Télérama
    par Frédéric Strauss

    Le fantastique, qui se mêle à la technologie réaliste actuelle, crée une atmosphère étrange et forte. Le scénario est moins sophistiqué. Il ne creuse pas tous les mystères qu'il suggère.

  22. Libération
    par Julien Gester

    Si l’on devine sans mal vers quel genre de dénouement tout cela chemine, l’intrigue tisse ses péripéties twistées avec une rouerie très assurée.

  23. Direct Matin
    par La rédaction de Direct Matin

    Le thème de l’intelligence artificielle est ici prétexte à un huis clos reposant sur une interprétation irréprochable.

  24. Les Inrocks
    par Vincent Ostria

    Oscar Isaac par sa gouaille indéniable, celui-ci donne un peu de saveur à cette fable fabriquée, qui touille des concepts rebattus sur l’intelligence artificielle et ses dérives.