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Rick Famuyiwa n’a pas forcément le talent satirique d’un Spike Lee, l’élégance pop d’un Justin Simien (auteur du brillant Dear White People) ou le sens de la punchline de Judd Apatow. Sa mise en scène se perd parfois un peu dans les gimmicks inutiles (accélérés / ralentis, flashbacks tarantiniens, split-screen) ou le vouloir-dire social forcé sur la condition des afro-américains (le discours final en regard-caméra), c’est vrai. Mais malgré ces quelques détails maladroits, son teen-movie à la sauce « Black Studies » séduit. Tourné dans le même lycée que la série Freaks and geeks, il met à profit son casting stylé (Zoe Kravitz, des rappeurs comme A$AP Rocky ou Vince Staples, et la révélation Shameik Moore dans le rôle principal) pour construire de vrais personnages, tchatcheurs et attachants.
Dans Dope, les wannabe rappeurs prennent des cours d’élocution « gangsta », les voyous géolocalisent leurs proie à l’iPad, les nerds dealent sur le Dark Web et plaisent aux jolies filles, qui leur vomissent parfois dessus, entre deux discussions sur les dates exactes sur l’âge d’or du rap et l’utilisation du « n-word ». Bref, c’est drôle, tendre, sexy, plein de gouaille. Et pour ne rien gâcher, Pharrell Williams est aux platines, pour une B. O. hip-hop endiablée, mêlant classiques nineties et embardées contemporaines. On hoche la tête en rythme, et avec le sourire. Because we’re happyyyy. -
Spike Lee n’en finit plus de faire des émules. Après Justin Simien (Dear White People), c’est au tour d’un autre réalisateur afroaméricain de s’essayer au pamphlet fun et édifiant, qui veut donner une image positive de sa communauté sans chercher à la dédouaner de ses erreurs. Soit l’histoire de Malcolm, jeune geek fan du hip-hop des années 90, embringué dans une histoire de drogue qui met en péril son avenir tranquille. "Dope, c’est Risky Business pour la géné- ration 2.0", martèle Rick Famuyiwa dans sa note d’intention un peu trop programmatique. Le fait est qu’on se désintéresse assez vite de cette comédie certes rythmée, mais curieusement dénuée d’enjeux.
Toutes les critiques de Dope
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une intrigue barrée, avec un montage faussement patchwork où le style est servi par un savant dosage long/short. (...) Dope va vous rendre accro.
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Un casting d’une fraîcheur salutaire pour le film le plus positif et malicieux de ce festival.
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Points forts de "Dope", la mise en scène rythmée et surtout le casting. Shameik Moore, Zoë Kravitz, Tony Revolori et le rappeur A$ap Rocky s’illustrent dans cette tragi-comédie. Une affiche prometteuse.
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Dope, histoire universelle pour tous les publics, est un trésor d’humour, un pur moment de grâce dans la morosité ambiance et un divertissement au rythme ébouriffant du début à la dernière minute.
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Une comédie hip hop fantastique, légère et parfois drôle.
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Les acteurs sont tous bons. C'est le premier grand rôle de Moore et il livre une performance à la fois divertissante et crédible.
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Points forts de Dope, la mise en scène rythmée et surtout le casting. Shameik Moore, Zoë Kravitz, Tony Revolori et le rappeur A$ap Rocky s’illustrent dans cette tragi-comédie. Une affiche prometteuse.
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Une comédie policière "sex, drugs and rap", sans prétention, drôle, enlevée, bien scénarisée et bien écrite, produite entre autres par deux gentilles fées… Forest Whitaker et Pharrell Williams. Rien de moins.
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Dope – le film, pas le stupéfiant – est un euphorisant léger dont l’effet persiste quelques heures après la prise.
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La comédie de Rick Famuyiwa déjoue avec brio les clichés sur les Noirs dans l'Amérique d'Obama.
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Soit un furieux nuage énergétique (quoiqu’usant par intermittence), sur lequel on flotte joyeusement au son d’une BO aux petits oignons concoctée par Pharrell "Happy" Williams (également producteur aux côtés de Forest Whitaker).
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Cette fable pétillante d’ironie en dit long sur les idées reçues concernant les Afro-Américains et leurs difficultés pour accéder aux études supérieures. Sa conclusion joyeusement amorale laisse sur une impression de bonne blague insolente comme celle d’un potache vraiment malin.
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Le cast, qui vient de la comédie, du rap, du petit écran, du mannequinat et d'autres milieux, est aussi vif que la réalisation de Famuiwa.
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Colorée, dynamique, sympathique, cette comédie dramatique et romantique sur l’être, le paraître et le devenir ne manque jamais de tempo. Du débit de paroles des acteurs (les dialogues fusent comme des balles) en passant par le montage rythmique et l’accélération des péripéties, Rick Famuyiwa trouve l’harmonie juste.
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Une comédie en roue libre sur le sexe, les drogues et les politiques identitaires.
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Ce film vibrant est un vrai bordel. Mais un beau.
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Le portrait honnête et affectueux de la jeunesse noire et urbaine différente de celle que l'on voit habituellement au cinéma, est la plus grande force de "Dope".
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Quand un film est aussi pensé et efficace, on ne peut qu’écarter les quelques défauts d’une œuvre parfois trop jusqu’au-boutiste dans ses effets. La comédie intelligente est un animal rare.
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Malgré un univers visuel un peu daté et naïf, on est séduit par l’énergie de la mise en scène et des acteurs au service de cette comédie divertissante, aux vannes bien senties.
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Le discours de Rick Famuyiwa n'a rien de très revendicatif (...) Reste que le film, émaillé de répliques bien senties, avance à 200 à l'heure. Pas mal !
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Mais au milieu d'un déluge d'effets aussi branchés que fatigués (voix off, flash-back...) ne surnagent que quelques idées à contre-courant de l'ordinaire du cinéma indépendant.
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Pour masquer le manque de mise en scène, Famuyiwa a tendance à allumer tous les voyants du cool : bande-son démente garnie de tubes hip-hop, score original et production executive par Pharrell, A$AP Rocky dans le cast, image sucrée et gimmicks à gogo… Un peu bourrin, mais irrésistible.
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Si la volonté d’un réalisme burlesque sur l’adolescence dans les ghettos est l’appréciable ligne d’horizon deDope, ce film demeure extrêmement formaté.
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Voici l'un des rares films bourrés de séquences mémorables qui aurait été bien meilleur s'il y avait moins de bons moments.
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Si "Dope" était aussi honnête que Malcolm semble l'être, il serait un peu barbant. Aucun souci à se faire de ce côté-là par contre.
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Un vrai feel good movie qui prouve qu’en restant fidèle à ses valeurs, et avec une bonne dose d’ambition et d’audace, tout est possible.
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Malgré un univers visuel daté et naïf, cette comédie séduit grâce à l’énergie de ses jeunes interprètes.
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Famuyiwa rassemble des éléments de différents types, comme s'il prenait des pièces de puzzles d'une demi-douzaine de boites différentes. Si le travail final n'est pas totalement convaincant, il est toujours drôle à regarder.
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Une comédie d'une incontestable coolitude mais qui, en cherchant l'énergie et la séduction à tout prix, néglige un peu tout le reste (...)
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Dope séduit par son énergie et son inventivité grâce à sa réalisation rythmée, ses interprètes attachants et sa bande originale signée Pharrell Williams.
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Au final, "Dope" est juste un autre mix de stéréotypes. Ne croyez pas le battage publicitaire autour du film.
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Ce pur produit démoulé de la fabrique indé de Sundance, où le cinéaste a fréquenté le Writer-Directors Lab, est pétri de voix off et de tics, dans un style expéditif et clippesque en surrégime qui surchargent les aventures picaresques grisantes de ce teen-movie installé en pilote automatique.
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Si le film ne manque pas d’idées, s’il est plein d’effets visuels et d’hommages parodiques au cinéma de Spike Lee, il peine à se renouveler, devenant à mi-parcours une ritournelle sympathique qui tourne à vide.