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(...) Yann Moix ne met de message nulle part. Il assume constamment la débilité intrinsèque de son histoire, l’absence de rigueur absolue de son récit, qui a dû être écrit dans un état de semi-conscience. Et, paradoxalement, c’est ce qui fait le mini-succès poétique de son entreprise : tout est bâclé, à l’avenant, sans prétention aucune, sinon de plaire et de se marrer grassement, et de produire des images.
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On peut tout reprocher à Yann Moix (« Podium »), sauf de manquer d’ambition. Son « Cinéman » s’incruste sans complexe dans « le Bon, la Brute et le truand », « Robin des bois » ou « Barry Lyndon ». C’est parfois très drôle, parfois tout à fait raté, mais ça ne manque pas de panache. Bravo à Dubosc, qui met la pédale douce quand il le faut ; chapeau à Galabru, qui s’offre, après « les Ch’tis », une autre séquence d’anthologie, et tant pis pour le reste, la faiblesse du personnage féminin, les baisses de régime ou les problèmes de doublage. C’est aussi parce qu’il semble un peu patraque que ce film curieux suscite une certaine tendresse.
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Il ne nous sert qu'une suite de saynètes artificielles et gentiments indigestes, où Dubosc cabotine plus que de raison. Et l'hommage attendu à la magie du 7ème art fait pschitt.
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Cette histoire de broche magique permettant à un professeur de maths coincé de voyager dans " Taxi Driver", "Orange mécanique" et autres classiques pour sauver une princesse ne tient pas la route, Dubosc, qui gesticule trop, agace, les gags sont ratés et la postsynchronisation déraille sévèrement. Un jeu de massacre.
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Pourquoi avoir massacré un tel point de départ par un scénario sans enjeux qui pense se suffire à lui-même ? Pourquoi avoir réécrit et réenregistré une partie des dialogues, ce qui donne une infâme bouillie à l'écran ? Pourquoi Yann Moix, qui avait su tenir son Podium, est-il incapable d'imprimer le moindre rythme à son film ? Pourquoi Franck Dubosc est-il insupportable dans une parodie fatigante de sa propre image ? Un excès de prétention, peut-être ?
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Franck Dubosc pénétrant dans les classiques du septième art. Cauchemar ? Non, une réalité. Avec cet hommage à la magie du cinéma, Yann Moix a commis le pire des navets : un héros inutilement ringard, un scénario bâclé, des acteurs en roue libre et un montage au petit bonheur la chance. On se demande même, à certains moments, si le film n'a pas été post-synchronisé, tant les comédiens parlent à côté. Yann Moix s'en fout, il ose tout : quand son « héros » enfile le slip de Tarzan (au secours !), il balance un plan de lion dans la savane. La jungle ou la savane, c'est pareil, les spectateurs n'y verront que du feu. Sacrilège absolu : Dubosc rejouant une scène de L'Aurore de Murnau. Pourquoi pas Bigard en Citizen Kane, tant qu'on y est ?
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Dépourvu de liant et de dramaturgie, Cinéman ressemble à un catalogue aléatoire de chefs-d'oeuvre collés les uns aux autres, dans lesquels un acteur comique réputé pour ses rôles de beauf se glisse dans les habits du héros à seule fin d'y proférer des "Bienvenue à la fête du slip !" ou "Silence les moule-bites !". C'est irritant, et assez méprisant pour le cinéma.[...] L'échec de Cinéman est un vrai mystère tant on a du mal à comprendre comment, à partir d'une idée aussi séduisante, on peut aboutir à un aussi médiocre résultat.
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Un massacre.
A se demander si Moix a jamais vraiment aimé son personnage. Car Cinéman se résume plus à un catalogue de saynètes cousues ensemble aux aiguilles à tricoter qu’à un hommage au cinéma. Prétentieux et insupportable, cet ovni n’a visiblement fait plaisir qu’à une personne, son réalisateur.
Cinéman