Date de sortie 22 août 2018
Durée 90 mn
Réalisé par Lucien Castaing-Taylor, Verena Paravel
Distributeur Norte Distribution
Année de production 2017
Pays de production France
Genre Film documentaire
Couleur Couleur

Synopsis

Le dernier documentaire du duo de cinéastes-anthropologues Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor (Leviathan, Somniloques) a été l’un des films les plus commentés de ces dernières années. Ce portrait troublant d’Issei Sagawa, tristement célèbre en raison de sa condamnation pour meurtre et cannibalisme à Paris en 1981 explore avec audace des territoires insoupçonnés et se mue en l’histoire shakespearienne de la rivalité entre Sagawa et son frère, devenu son garde-malade. Le cannibalisme y est décrit comme un phénomène bien plus inhérent à la condition humaine que nous voudrions l’admettre. Cette étude d’ethnographie sensorielle et son évocation paradoxale de l’horreur, de la dignité, de la liberté sexuelle et du fétichisme, de la vulnérabilité, de l’(im)moralité et de la folie ne trouve pas de résolution, ni à l’écran ni au-dehors.

Toutes les séances de Caniba

Critiques de Caniba

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Anthropologues, auteurs du remarqué Leviathan (pas le Zvyagintsev, mais un documentaire incroyable sur un chalutier), Paravel et Castaing-Taylor s’intéressent à Issei Sagawa,, sexagénaire grabataire qui défraya la chronique en 1981 en dévorant une étudiante néerlandaise en France. Il est aujourd’hui soigné à domicile par son frère -l’autre personnage du doc. Cadré en très gros plan, façon installation arty, Sagawa se raconte un peu, l’oeil absent et la voix traînante. Son frère le titille sur son cannibalisme avant qu’on découvre que celui-ci est masochiste et qu’il suce son sang après s’être tailladé le bras ! Horrible fratrie que des archives montrent complices et rieurs sans qu’on comprenne vraiment l’origine du mal qui les lie. C’est la faiblesse et la force d’un film, un peu trop complaisant, qui n’apporte aucune réponse toute faite.