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Si la guerre des « Guerre des boutons » nous avait accablé l’année dernière, celle des « Blanche Neige » est du même tonneau. Là encore, deux relectures du conte des frères Grimm sortent à quelques semaines d’intervalle, symptômes du manque d’inspiration flagrant des executives hollywoodiens. Avant la version noire avec Kirsten Stewart, prévue pour juin, voici la version fun avec Julia Roberts. Et c’est peu dire qu’elle passe un bon moment, Sœur Sourire ! En belle-maman méchante comme un pou, elle est l’attraction principale d’une production oscillant allègrement entre l’enthousiasmant et l’affligeant. Ca se bat, ça vibre, ça virevolte dans des décors en carton-pâte à la laideur repoussante où se croisent des acteurs en flagrant délit de cabotinage. Conçu semble-t-il dans un dilettantisme nimbé d’euphorie, le film est un bordel joyeux rappelant, parfois, l’esprit de Mel Brooks. Dans le (mauvais) genre, une référence.
Toutes les critiques de Blanche-Neige
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Singh continue donc de se voir comme un artisan peintre du septième art, qui, dès le générique d’ouverture, donne dans l’animation traditionnelle sublimée. Il livre une oeuvre certes légère, mais resplendissante dans son homogénéité, une fantaisie diaprée qui ravit la rétine et comble les aspirations enfantines. Bref, une relecture satisfaisante d’une histoire qu’on ne connaît que trop bien et qui ne paraît pas trop redondante à l’écran. Presque un exploit, donc.
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par Nathalie Dassa
Si les différentes bandes-annonces laissent présager un vision burlesque pas très consistante du point de vue des dialogue et certains décors un peu trop rococo, Blanche-Neige s'en sort plutôt bien, entre romance et humour, dans sa conception visuelle et particulièrement son trio de tête d'affiches. (...) Mais outre cette conception visuelle, Tarsem Singh n'évite cependant pas les pièges d'un trop plein de blagues parfois inconsistantes et l'oeuvre en perd en qualité, destinant ce pur divertissement à un public plus jeune, qui renforce son concurrent direct et plus sombre, Blanche-Neige et le Chasseur de Rupert Sanders.
L'influence de Tim Burton est évidente et assez réussie. A noter aussi les scènes de passage derrière le miroir. Les plans sont magnifique mais tournée comme des pubs. Le fond de commerce de Tarsem Singh ressort, il reste un réalisateur de clip musicaux et commerciaux vantant les mérites de boissons gazeuses... Au final, une curiosité qui fait Pschitt !
Dans l'exercice, Tarsem Singh (...) s'en sort fort bien, davantage grâce à la prestation de ses comédiens (...) qu'à son univers visuel plus pompier que baroque. Peu importe, ce Blanche Neige vaut pour sa sincère tentative de réinvention du mythe, et on applaudit.
En attendant la version noire avec Kristen Stewart et Charlize Theron, voici la version rose bonbon qui oscille entre le classicisme et la parodie. (...) La jolie Lily Collins est bien mieux que le prince charmant. A noter: les costumes ébouriffants de feu la créatrice oscarisée Eiko Ishioka.
Entre classicisme et parodie, cette nouvelle version du conte des frères Grimm joue la carte du divertissement familial.
Certes on est bluffé pas les décors et les costumes somptueux. Julia Roberts cabotine à loisir en reine préoccupée par ses rides. Mais Lily Collins n'est pas à la hauteur du rôle. Quant au prince, quel benêt ! On le renvoie au SAV.
Une blanche-Neige postmoderne et attrape-tout tout à fait sinistre.
Le film multiplie des gags qui prêtent parfois à sourire, mais rarement à rire. (...) Même si le spectacle reste plaisant et qu'il enfonce Alice au pays des merveilles dès le plan d'ouverture, il serait peut-être temps de réaliser que Tarsem Singh, malgré son talent pictural, est un cinéaste surestimé.
Esthétique kitch pour cette relecture sans grandes inventions du conte des frères Grimm. On aurait aimé plus de panache et d'humour, malgré une Julia Roberts parfaite à contre-emploi. Pas sûr que cela suffise à captiver le jeune public.
Rarement a-t-on vu couple de cinéma faire aussi peu d'étincelles que Lily Collins et Armie Hammer. Quant à Julia Roberts, dans le rôle de la méchante reine, elle en fait des tonnes, à l'image d'un film pas léger-léger.