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Été 1960. Trois rescapées d’Auschwitz se retrouvent à Berck-Plage, décidées à reprendre goût à la vie. Filmant le défi qui consista à passer de l’horreur du génocide à la légèreté de la société des loisirs en quinze ans, Jean- Jacques Zilbermann s’inspire ici de l’histoire de sa mère pour restituer avec mélancolie ce qu’il appelle "l’humour des survivants". mais l’interprétation compassée des actrices et la modestie des choix narratifs créent paradoxalement une distance émotionnelle qui rend cette chronique intimiste parfois atone.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Mi-fiction, mi-documentaire, le film puise sa force dans un entre-deux bien orchestré. Ce qui frappe dans "A la vie", c’est cette capacité à jongler sans peine entre drame, humour et autodérision. Une liberté prise avec le sujet qui s’explique par son caractère biographique, puisque le réalisateur nous conte le retour à la vie de trois femmes, dont sa propre mère. En résulte un film en forme d’hommage poignant, parfois dérangeant, toujours émouvant.
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Prenant le temps d'installer son film, Jean-Jacques Zilbermann réussit à générer toute la gamme des émotions, note après note. On en sort émus, et bien résolus, nous aussi, à trinquer "A la vie".
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Pour coller à la réalité et au vécu de ces trois femmes qu'il a bien connu, le réalisateur a choisi une actrice française, Julie Depardieu, une canadienne, Suzanne Clément et une hollandaise, Johanna Ter Steege pour incarner Hélène, Rose et Lili. Comme dans la réalité, les trois femmes ont des origines et des cultures différentes.
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Le réalisateur de "L’homme est une femme comme les autres" n’en fait rien d’autre qu’un film illustratif et totalement immature. Lorsqu’on pense à ce que de grands auteurs français ont pu écrire pour tenter de rendre compte de l’indicible, il est difficile de pardonner à Zilbermann un tel manque d’ambition en misant exclusivement sur la force évocatrice du sujet. Ce n’est pas faire honneur à la mémoire de nos disparus.
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Le résultat est inversement proportionnel à l'intensité du sujet. La complicité des trois femmes, leur parenthèse réenchantée, leurs chamailleries éphémères, l'état de leur vie amoureuse ne débouchent que sur un chapelet d'émotions effleurées qui provoquent un ennui flottant.
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Une chronique touchante, mais maladroite. Émotion et fantaisie se mélangent mal, comme si le réalisateur hésitait en permanence sur le ton à adopter. L'alchimie entre les trois actrices laisse aussi à désirer.
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Pour ancrer son récit dans une réalité historique tangible, Jean-Jacques Zilbermann ouvre son long métrage sur les dernières heures passées dans le camp et reconstitue de manière impressionnante, en un long plan-séquence, son évacuation et la Marche de la mort. Avec le même souci appliqué, parfois trop consciencieux pour se faire oublier, il fait revivre le Paris d’après-guerre et le Berck-Plage de 1960 avec ses couleurs gaies et son club Mickey
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Par son attachement servile à un scénario qui collectionne chronologiquement, scène après scène, les moments forts et passages obligés (idée très poussiéreuse de la dramaturgie), "A la vie" reste arrimé à une indécrottable linéarité qui aplanit tout et rend presque insensible le passage du temps.
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Le film peine, hélas, à s'élever à la hauteur des événements dont il s'inspire, trop pudique à l'écriture, le caractère illustratif de la mise en scène n'en paraît que plus plaqué. Pourtant, le cinéaste parvient à émouvoir sans tomber dans le pathos (...).
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Zilbermann ne trouve jamais le bon tempo, jamais le mélange fantaisie-émotion ne prend. (...) On reste de marbre, limite gêné de se sentir aussi peu en empathie avec ces trois rescapées d'Auschwitz.
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Le scénario intime et louable dans lequel Jean-Jacques Zilbermann retranscrit les souvenirs de sa mère n'en manque pas moins d'enjeux. Le résultat est désolant de platitude. Le soin de la reconstitution et l'image solaire n'y changent rien. C'est triste.