Toutes les critiques de A Dark, Dark Man

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Avec La Tendre Indifférence du monde (2018), Adilkhan Yerzhanov s’est fait un nom. Comme tous les artistes issus de l’ex-giron soviétique, le cinéaste kazakh dénonçait la corruption organisée, la violence intrinsèque et la tragédie perpétuelle. Ce cousin caustique d’Andrey Zvyagintsev et de Sergei Loznitsa poursuit son chemin en traçant cette fois le portrait d’un jeune flic corrompu jusqu’à la moelle que sa rencontre avec une journaliste progressiste (chargée de le suivre pour un reportage) va pousser dans ses retranchements. On pense cette fois davantage au cinéma coréen, à ses embardées burlesques, à sa violence sèche et ultragraphique. Nonobstant un récit par trop écrit d’avance, A dark, dark man confirme, s’il en était besoin, le talent – encore un peu brut – d’Adilkhan Yerzhanov.