Né en 1979 à Brighton en Angleterre, Thomas Clay étudie au Children 's Films Unit de Londres, une association destinée à apprendre la technique cinématographique aux adolescents. En 2001, cet admirateur de Stanley Kubrick et Robert Bresson tourne un film de 65 min en DV. Pour Motion, Thomas multiplie les casquettes : il compose la musique, s'occupe de la photo, du montage en plus du scénario et de la réalisation. Motion se penche sur l'histoire de Don, un sans-abri qui vit dans les rues de Brighton (la ville natale du cinéaste) à l'approche des fêtes de noël.Fort de cette expérience qui lui a appris de nombreux aspects de la création cinématographique, Thomas Clay se lance dans son premier long-métrage, The Great ecstasy of Robert Carmichael, dont il écrit le scénario. Cette plongée dans la vie de trois jeunes anglais entraînés dans une spirale de violence et de tentations provoque des remous au Festival de Cannes 2005, où il est présenté à la Semaine de la Critique. La violence de certaines scènes, notamment la dernière, a été jugée insoutenable par bien des spectateurs. Un critique du magazine Variety a même écrit que le film de Thomas Clay faisait passer Orange Mécanique de Stanley Kubrick pour un clip de Britney Spears ! Il revient sur la Croisette en 2008 dans la section Un Certain Regard pour présenter son dernier film, Soi Cowboy, du nom d'un quartier chaud de Bangkok. Le film raconte l'histoire d'une jeune thaïlandaise enceinte, qui vit par nécessité avec un Européen corpulent. Soi Cowboy n'est pas encore sorti en France. A travers ce film, Thomas Clay évoque une prostitution qui ne dit pas son nom.