Scripte de métier, Sophie Audier passe derrière la caméra pour Les Chèvres de ma mère (2014). Un documentaire qui lui permet de décrocher une nomination aux César 2015.Après une enfance passée dans les Gorges du Verdon, sur le plateau de Saint-Maymes, Sophie Audier s’installe à 16 ans à Aix en Provence pour poursuivre ses études. C’est dans cette ville qu’elle se découvre une passion qui va profondément l’animer : le cinéma. A tel point qu’elle décide de se consacrer au septième art. Elle intègre la prestigieuse Femis, l’Ecole Nationale des métiers de l’image et du son, et fait partie de la promotion 1997 du département Scripte. Un an plus tard, elle commence sa carrière comme assistante scripte pour La Neuvième porte de Roman Polanski et Secret défense de Jacques Rivette. Elle réalise la même année un moyen métrage documentaire, Dis-moi, mon charbonnier… Elle travaille également comme scripte sur les films Une affaire qui roule d’Eric Veniard (2001), Bamako d’Abderrahmane Sissako (2006) ou encore Du vent dans mes mollets de Carine Tardieu (2011).Premier film, première reconnaissanceAssistante-réalisatrice en 2005 pour A perfect day, de Khalil Joreige et Joana Hadjithomas, Sophie Audier décide de voler de ses propres ailes en réalisant son propre documentaire. Un film qu’elle a tourné pendant deux ans, au rythme de quelques semaines de tournage par saison. Sorti en avril 2014, Les Chèvres de ma mère suit le quotidien de sa propre mère. Une éleveuse et productrice de fromage de chèvre qui, à l’aube de sa retraite, choisit de parrainer une jeune agricultrice qui reprendra son troupeau. "J’ai eu envie de filmer pour montrer que la manière dont elle avait réussi à travailler et résister était possible et exemplaire. Je lui ai présenté le projet comme un témoignage de ce qu’on avait vécu ensemble sur le plateau", explique-t-elle dans un entretien accordé à Libération en avril 2014. Un documentaire pour lequel elle est nommée aux César 2015 dans la catégorie meilleur documentaire.