Nom de naissance Gorki
Genre Homme
Avis

Biographie

Maxime Gorki est un écrivain et auteur dramatique russe. De son nom complet Alekseï Maksimovitch Pechkov, il est né le 28 mars 1868 à Nijni Novgorod.Il connaît une enfance difficile d’abord à Astrakhan, puis dans sa ville natale lorsque son père décède. À dix ans, Maxime Gorki perd aussi sa mère, ce qui amène ses grands-parents à le recueillir. S’il n’apprécie guère la compagnie de son grand-père, dur et peu compréhensif, il trouve un peu de réconfort auprès de sa grand-mère, excellente conteuse et affectueuse.La disparition de cette dernière est un véritable drame pour le jeune garçon, qui tente de se donner la mort à l’hiver 1887. La tentative échoue, mais la grave blessure au poumon qu’elle occasionne affecte considérablement sa respiration.Multipliant les petits emplois pour survivre, il entame une série de voyages dans le sud du pays et se met à la lecture.Maxime Gorki parvient par la suite à se faire engager par différents journaux et signe ses articles sous les noms de Jehudiel Khlamida, puis Gorki à partir de ses vingt-quatre ans, terme qui signifie amer en russe.Son premier ouvrage paraît en 1892 sous le titre Makar Tchoudra, un recueil de nouvelles romantiques. Il est suivi six années plus tard d’Esquisses et récits. Il s’agit d’un assemblage d’articles et de textes brefs qui s’intéressent aux couches populaires de la société russe et à leurs conditions de vie difficiles, tout en mettant l’accent sur leurs qualités humaines. Dès lors, Maxime Gorki se fait connaître comme le porte-parole des bossiaks, les miséreux, porté par le succès d’Esquisses et récits.En 1899, il dévoile son roman intitulé Forma Gordeïev. À cette époque, il critique ouvertement la Russie des tsars et adhère aux idées véhiculées par les compagnons de Lénine qui commencent alors à se faire entendre. Il rencontre d’ailleurs le leader révolutionnaire en 1902, les deux hommes devenant rapidement de proches amis. La même année, Maxime Gorki est élu à l’Académie Impériale, mais le tsar Nicolas II intervient en personne pour annuler le résultat du vote. Indignés, les académiciens Vladimir Korolenko et Anton Tchekhov décident de se retirer de la prestigieuse institution. En 1901, son opposition au monarque lui vaut un premier séjour en prison.L’écrivain russe s’essaie ensuite à l’écriture dramatique et dévoile plusieurs pièces de théâtre dont la plus célèbre, Les Bas-fonds, jouée à partir de 1902 à Moscou - malgré les pressions - ainsi qu'aux États unis et dans plusieurs grandes villes européennes. Dans Les Bas-fonds, un baron utopiste parvient à se faire accepter parmi des criminels avec lesquels il essaie de partager ses idées optimistes.Maxime Gorki présente dans la foulée Les Petits Bourgeois, ou le récit d’un prolétaire attaché aux valeurs humaines.Lorsque la tentative de révolution de 1905 échoue, il fait partie des personnalités emprisonnées à la Forteresse Pierre et Paul, à Saint-Pétersbourg. En prison, il n’abandonne pas pour autant la plume et imagine la pièce Les Enfants du soleil, à travers laquelle il dénonce la passivité de l’intelligentsia face à la misère, la corruption et la violence qui gangrènent l’Empire.Grâce aux revenus que lui apportent ses écrits, il contribue au financement du POSDR (Parti Ouvrier Social-Démocrate de Russie) et se rapproche davantage des bolcheviques.Poursuivant sa carrière de dramaturge, Maxime Gorki signe Les Barbares en 1905. Dans cette pièce, l’arrivée d’ingénieurs, porteurs d’un projet de voie ferrée dans un petit village provincial, réveille les plus bas instincts chez les locaux.L’année suivante, il entreprend un voyage aux États-Unis où il est chargé de collecter des fonds pour les bolcheviques. Durant son séjour en Amérique, il entame l’écriture de La Mère. Ce roman tourne autour du personnage d’une femme qui décide de s’engager dans la révolution après l’emprisonnement et la mort de son fils, qui lui a transmis cet esprit militant. Le roman La Mère est d’abord dévoilé dans une version anglaise à Londres en 1906, avant d’être publié en russe en 1907.Fuyant l’hostilité des partisans du tsar et malade, Maxime Gorki s’installe à Capri où il passe sept années. Il y écrit La Confession en 1908, qui se fait l’écho d’une théorie philosophique vivement contestée parmi les marxistes. Appelée « Construction de Dieu », elle donne une dimension religieuse au peuple, ce qui amène les léninistes à se montrer méfiants à son égard.À son retour en Russie en 1913, il s’attaque à une série de récits autobiographiques dont les premiers volets sont Ma vie d’enfant (ou Enfance), qui relate ses premières onze années d’existence, et En gagnant mon pain (1915-1916).Alors qu’il était l’ami de Lénine, Maxime Gorki est progressivement écarté par les bolcheviques en raison notamment de ses Pensées intimes, parues en 1918 et critiquant les dirigeants marxistes. À l’automne 1921, il est une nouvelle fois contraint à l’exil et se rend en Allemagne puis en Italie. C’est à cette époque qu’il publie Mes universités (1923), ultime partie de son œuvre autobiographique dans laquelle il parle de ses années d’errance qui ont suivi la mort de sa grand-mère, des métiers pénibles qu’il a exercés, et de son parcours d’autodidacte.Au pouvoir depuis 1924, Staline invite Maxime Gorki à retourner en URSS. Il devient alors, sans vraiment le vouloir, un élément important dans le système de propagande stalinienne, décoré de l’Ordre de Lénine en 1933 et élu à la tête de l’Union des écrivains soviétiques l’année suivante. La ville où il est né, Nijni Novgorod, reçoit même son nom jusqu’en 1991. Les honneurs et les récompenses ne l’empêchent toutefois pas de rester fidèle à ses principes, notamment celui de la liberté intellectuelle, lui attirant la suspicion du régime en place. En 1934, il est bloqué chez lui, les autorités l’ayant assigné à résidence. L’année suivante, son fils Maxim Pechkov décède dans des circonstances extrêmement floues. Maxime Gorki s’éteint à son tour le 18 juin 1936 à Moscou, officiellement d’une pneumonie.