Né le 19 décembre 1796 à Quel (Logroño) en Espagne, Manuel Breton De Los Herreros est un célèbre dramaturge du XIXème siècle. Il reçoit la majeure partie de son éducation à Madrid où sa famille déménage en 1806. Le 24 mai 1812, alors qu’il n’a pas encore 16 ans, il est enrôlé dans l’armée espagnole et est amené à servir sous les ordres de ses généraux contre les Français à Valence ainsi qu’en Catalogne. Son service militaire durera plus d’une dizaine d’années. Devenu caporal, il se retire de l’armée le 8 mars 1822 et décroche un poste de peu d’importance dans la fonction publique sous la houlette du gouvernement libéral. Son travail ne lui apporte aucune satisfaction et il décide de gagner sa vie en écrivant des pièces pour le théâtre. Il fait ses débuts de dramaturge le 14 octobre 1824, date à laquelle il sort sa toute première pièce intitulée La Vejez Viruelas qui connaît un succès aussi large qu’immédiat. Il est dès lors désigné par la critique comme le successeur légitime et méritant du poète Leandro Fernández de Moratín. Bien qu’il n’ait pas commencé à écrire jeune, Manuel Breton De Los Herreros à laisser en une bibliographie des plus impressionnantes, tant par son étendue que sa diversité. En l’espace de seulement quatre années (entre 1824 et 1828), il produit trente-neuf pièces de théâtre, dont six textes originaux et trente-trois traductions ou remaniements de chefs-d'oeuvre classiques. En 1831, sa traduction de Tibullus lui vaut une réputation de profonde érudition qui lui permet d’acquérir une bourse et d’être nommé, par conséquent à un poste officiel ; second bibliothécaire à la librairie nationale. En dépit du prestige du poste, l’écrivain peine à oublier sa passion pour l’écriture en général, et le théâtre en particulier. Exception faite d’Elena et de quelques autres pièces dans le genre romantique, tous ses écrits pour le théâtre ont été de grands et mémorables succès. Seule ombre à ce tableau ; sa pièce La Ponchada (1840) par laquelle, opposé au gouvernement libéral, il tourne en ridicule la Garde Nationale et s’attire des problèmes. Renvoyé de la librairie nationale et devenu un paria, il envisage sérieusement, pour un court instant, d’émigrer en Amérique. Cependant, l’affaire finit par se calmer et, en l’espace de deux ans, Breton De Los Herreros regagne ses galons de roi indétrônable de la comédie théâtrale. Il se voit attribuer les titres de Secrétaire à l’Académie Espagnole et Directeur de la Librairie Nationale (à partir de 1847) et entre en conflit avec les membres de l’Académie juste avant de mourir à Madrid le 8 novembre 1873, à l’âge de soixante dix-sept ans. Son palmarès littéraire est des plus impressionnants ; 360 pièces originales en tout (dont 23 en prose), incluant également des traductions de pièces françaises et allemandes et des adaptations de grands dramaturges espagnols tels que Lope de Vega. Mais ce n’est pas tant la fréquence de son écriture que son style qui l’ont rendu célèbre. Grand nombre de critiques et de professionnels affirment qu’aucun dramaturge espagnol du XIXe siècle ne rivalise, ne serait-ce que de loin, avec la force comique tapie entre les lignes et sous les traits des personnages des pièces créées par Manuel Breton De Los Herreros. Sa créativité est réputée infiniment inventive et sa dextérité métrique unique. On lui doit, notamment, des pièces telles que Marcela o cual de los tres (1831), Muerete (1837) et La Escuela del matrimonio (1852) qui sont toujours produites sur les planches. Ses comédies, généralement écrites en vers, avaient le mérite de traiter, avec un humour incomparable, la vie quotidienne de la classe moyenne espagnole.
Nom de naissance | De Los Herreros |
---|---|
Genre | Homme |
Avis |