Issu d’un milieu modeste et benjamin d’une famille nombreuse, José Jiménez Fernández, plus célèbre sous le nom de Joselito, voit le jour le 11 février 1943 à Beas de Segura (Jaén) en Andalousie.C’est à l’âge de 6 ans, l’année où il déménage avec sa famille pour s’installer à Utiel, que la destinée du jeune garçon connaît un tournant qui changera complètement sa vie.Possédant un don inné pour le chant, Joselito est révélé à un petit auditoire réuni à l’occasion d’un festival organisé au profit d’œuvres de bienfaisance. Talentueux et bourré de charme, il s’attire tout de suite les bonnes grâces du public et, par conséquence, des organisateurs de nombreux festivals régionaux. Outre son talent évident et sa voix mélodieuse, le jeune chanteur prodige est également ambitieux et persévérant. Il travail assidûment pour apprendre de nouvelles chansons et se crée un répertoire varié, allant du flamenco endiablé à la douce mélodie.N’ayant reçu aucune formation artistique, il ne cesse de forcer l’admiration et le respect par la rapidité à laquelle il apprend ses textes ainsi que sa capacité à faire lui-même preuve de créativité artistique.Il enchaîne alors les participations événementielles qui sont, chaque fois, synonymes de succès, notamment dans les arènes de Valencia. En 1956, Joselito fait ses premiers pas sur grand écran dans le film El pequeno ruiseñor, scénarisé spécialement par Antonio Guzman Mérino à l’intention du petit chanteur prodige.En Espagne, l’œuvre est un record de vente confirmant le talent multiforme de Joselito qui se distingue dans cette toute première participation cinématographique, par la profondeur et la justesse de son jeu que ce soit dans un registre comique ou dramatique.Cette même année, Luis Mariano décide de le parrainer et l’introduit au public français par la grande porte, le faisant accéder, dans la foulée, au rang de star internationale.Tout aussi apprécié par le public que par les vrais professionnels du milieu, Joselito est repéré par le producteur Cesareo Gonzales, l’un des plus grands noms du cinéma espagnol, qui lui fait signer un contrat d’exclusivité. Le jeune artiste joue alors, à tout juste 14 ans, dans son second film couronné d’un énorme succès mondial, L’enfant à la voix d’or (1957).Parallèlement, il continue à mener de front sa carrière de chanteur et signe un autre contrat avec, cette fois-ci, la société R.C.A. qui se charge, dès lors, d’enregistrer ses disques.Le jeune artiste décroche, en l’espace de quelques années, une panoplie de prix internationaux tels que le San Todaro d'Argent, le 1er Prix d'Interprétation au Xème Festival de Venise ainsi que la Médaille d'Or du Prix Femina à l’occasion de l'Exposition Universelle de Bruxelles.Sa cote de popularité ayant atteint son paroxysme, Joselito en profite pour tourner encore deux films musicaux, Le rossignol des montagnes, en 1958, et le succès public phénoménal Écoute ma chanson, en 1959. Il entame alors une grande tournée triomphale à travers toute l’Amérique, Cuba, Mexique, San Salvador, Guatemala, Porto Rico, Venezuela, Colombie, Chili, Pérou, Argentine, Brésil…Les années 60 marquent une activité cinématographique des plus prolifiques dans le jeune parcours de Joselito. Il tourne dans une dizaine de films, enchaînant différents rôles dans des œuvres telles que La Chanson de l'Orphelin (1960), Son Fidèle Compagnon (1962), Le secret de Joselito (1963), Le Gamin de Porto Rico (1966) avant de clore la décennie, ainsi que sa carrière, avec Prisionero en la ciudad, en 1969.Ayant débuté dans le milieu artistique à un très jeune âge, Joselito s’en est retiré tout aussi prématurément et, après avoir été aux prises avec la justice africaine en 1990, il s’est finalement installé dans la région de Valence où il est aujourd’hui viticulteur.
