Frère cadet des réalisateurs Roberto et Joselito Rodríguez, Ismael fait ses débuts dans la mise en scène avec ¡ Que lindo es Michoacán ! (1942), une comédie « ranchera », rurale et folklorique, genre grâce auquel il s'impose comme partenaire privilégié de la star Pedro Infante (Los tres García, 1946 ; Los tres huastecos, 1948 ; Dos tipos de cuidado, 1952). Parallèlement, il transpose le mélodrame familial du cadre provincial (La oveja negra, 1949) au domaine jusqu'alors délaissé de la banlieue populaire (Nosotros los pobres, 1947, champion du box-office national ; Ustedes los ricos, 1948), sans craindre des ruptures de ton assez personnelles, des velléités réalistes succédant aux amorces de comédie musicale. Cette forte tête du cinéma mexicain oriente ensuite sa prolifique production vers des réalisations prestigieuses, à la froide correction dans le meilleur des cas, des uvres qui masquent devant les festivals la décadence de cette cinématographie : Tizoc (1956), La cucaracha (1958), Animas Trujano (1961), sans oublier son incursion dans le western (Los hermanos del Hierro, id.).