Fondateur avec Alesandro Benvenuti et Athina Cenci du groupe des Giancattivi, Francesco Nuti remporte un grand succès au cabaret et à la télévision, avant que le groupe devienne également célèbre au cinéma avec Ad ovest di Paperino (1981), mis en scène par Benvenuti. Le trio ayant éclaté, Nuti confirme ses qualités d'humoriste et de comique dans des films dirigés par Maurizio Ponzi, Madonna che silenzio c'è stasera, Io Chiara e lo Scuro, Son contento. Le comédien décide alors de se diriger seul et signe en 1984 Casablanca Casablanca. Il tourne ensuite film sur film, rencontrant les faveurs du public et devenant pendant plusieurs années une des vedettes du box-office italien en concurrence avec l'autre comique toscan, Roberto Benigni, avec des films comme Tutta colpa del paradiso (1985), Stregati (1986) dans ces deux films, il a pour partenaire Ornella Muti , Caruso Pascoski di padre polacco (1988), Willy Signori e vengo da lontano (1989), Donne con le gonne (1991), avec Carole Bouquet. Sûr de son succès, Nuti se lance alors dans un projet qui va l'opposer à son producteur Cecchi Gori, ce qui entraînera de longs délais pour l'achèvement du film : Occhiopinocchio ne sort finalement qu'en 1994. Nuti a désormais perdu les faveurs du public et ses films suivants, moins réussis, ne l'aident guère à remonter la pente (Il Signor Quindicipalle, 1998 ; Io amo Andrea, 2000 ; Caruso zero in condotta, 2001). Pourtant Francesco Nuti n'est pas qu'un amuseur, c'est un comique élégant à l'inspiration veinée, de mélancolie, un observateur non dénué d'amertume des murs de la société italienne. On peut regretter qu'aucun de ses films n'ait jamais été distribué en France.