Folco Lulli

Son père n'est autre que le baryton Gino Lulli, et son frère, l'acteur Piero Lulli. Après des travaux hors du cinéma, il est découvert par Lattuada qui lui donne le rôle d'un gangster dans le Bandit (1946). Son physique corpulent, son caractère jovial et expansif, sont employés ensuite dans de très nombreux films populaires de tout genre, où il s'affirme comme un des meilleurs et des plus sympathiques « vilains » du cinéma italien puis mondial. Parmi ses meilleurs films : Sans pitié (A. Lattuada, 1948) ; Chasse tragique (G. De Santis, id.) ; Totò cherche un appartement (Steno et M. Monicelli, 1949) ; Pâques sanglantes (De Santis, 1950) ; les Feux du music-hall (Lattuada et F. Fellini, id.) ; le Fils de personne (R. Matarazzo, 1951) ; Heureuse Époque (A. Blasetti, 1952). Clouzot, dans le Salaire de la peur (1953), le transforme en brave camionneur. Le succès de ce personnage lui permet une double carrière, en Italie et en France, riche d'interprétations originales : Une fille nommée Madeleine (A. Genina, 1954) ; l'Air de Paris (M. Carné, id.) ; il pour il (A. Cayatte, 1957) ; Gli italiani sono matti (Duilio Coletti et Luis Delgado, 1958). Avec la Grande Guerre (1959) et les Camarades (1963), Monicelli lui donne deux rôles de prolétaire au grand cur très remarqués. Il continue sa carrière européenne dans de nombreux films d'aventures, comédies et westerns, dont : les Parias de la gloire (H. Decoin, 1963) ; la Fabuleuse Aventure de Marco Polo (D. de La Patellière, 1965) ; L'armata Brancaleone (Monicelli, 1966) ; Anche nel West c'era una volta Dio (M. Girolami et Dario Silvestri, 1968) ; Une veuve en or (M. Audiard, 1969) ; Tre nel mille (Franco Indovina, 1971).