Il débute comme « script-supervisor » auprès de Robert Rossen, Joseph Losey, Lewis Milestone et Ida Lupino. Sous contrat à la MGM entre 1950 et 1953, il signe des comédies sophistiquées : Drôle de meurtre (Remains to Be Seen, 1953) ; Cupidon photographe (I Love Melvin, id.) ; The Affairs of Dobbie Gillis (id.). Son chef-d'uvre reste cependant les Aventures de Hadji (The Adventures of Haji Baba, 1954), un conte arabe auquel la calligraphie raffinée de la mise en scène confère la splendeur d'une quête initiatique. Compromise par les persécutions maccarthystes, sa carrière marque le pas. Après Ride the High Iron (1957) et The Gene Krupa Story (1959), deux portraits d'ambitieux voués à renier leurs origines ethniques pour réussir, il s'égare dans les comédies pour « teenagers » d'American International. On retrouve un peu de la verve de Hadji dans le nostalgique Pirate du roi (The King's Pirate, 1967).