C’est dans l’Indiana que David Anspaugh, l’homme aux multiples casquettes, s’initie aux métiers du cinéma. Le sport dont il est passionné et les histoires vraies dont il est friand deviennent rapidement les fils conducteurs de sa production cinématographique. Lors de son passage à l’Université d’Etat d’Indiana, il tourne ainsi des reportages essentiellement sportifs. S’ensuit une période académique pendant laquelle il intègre l’école de cinéma et de télévision de l’USC puis enseigne quelques années à Colorado. Mais l’appel à la réalisation se faisant de plus en plus irrésistible, il finit par changer de cap et investit le grand et petit écran au début des années 80.La télévision lui fournit l’occasion d’être connu du grand public. David Anspaugh débute alors sa carrière en tant que producteur-associé de deux téléfilms : Vampire (1979) puis Fighting back (1980). Il exerce ensuite les fonctions de producteur-associé puis de producteur réalisateur sur la série policière : Hill Street Blues (1981-1985). Cette série au succès éclatant lui vaut la célébrité et de multiples prix : le Directors Guild of America Award en 1983 et deux Emmy Award en 1982 et 1983. La notoriété le rendant plus confiant, il passe même derrière la caméra et réalise des épisodes de l’hôpital de Saint Elsewhere ainsi que de deux flics à Miami . En 1986, David Anspaugh concilie enfin ses centres d’intérêt : sport, cinéma et histoires vraies. Il s’associe à son ami Angelo Pizzo et réalise Hoosiers, film qui encense les valeurs sportives telles que la persévérance, le fairplay et l’esprit d’équipe. Il y relate le combat de Norman Dale, interprété par Gene Hackman, entraîneur de l’équipe de basketball d’un lycée d’une petite ville de l’Indiana qui n’a de cesse de porter ses joueurs vers la victoire. Le film récolte plusieurs nominations, dont deux aux oscars, et un prix, le Special Achievement Award au Festival du Film de Heartland. Il constitue la première pierre à l’édifice cinématographique de David Anspaugh. Il épouse l’actrice britannique Roma Downey, personnage phare de la série : Les Anges du bonheur, qui lui donnera une petite fille, Reilly Marie, en 1996. Le succès de Hoosiers l’encourage à renouer avec les drames sportifs tels que Rudy (1993) ,The Game of their lives (2005) et Phenom (2009). Ce genre devient rapidement sa marque de fabrique. En 1994, Rudy , film inspiré de la vie de Rudy Ruettiger, le joueur de Football américain, lui vaut même un deuxième prix au Festival du Film de Heartland. Cependant, Davis Anspaugh ne se contente pas de sujets purement masculins et s’essaye, avec plus ou moins de réussite, au mélo avec Fresh Horses (1988), Moonlight and Valentino (1995), Wisegirls (2002). Malgré une production féconde, le réalisateur témoigne d’un fort investissement dans le septième art, notamment avec sa participation active au Hatch audiovisual festival qui offre un panorama annuel d’œuvres audiovisuelles d’étudiants. Découvreur de nouveaux talents, David Anspaugh ne s’éloigne pas pour autant du domaine de la télévision. Il réalise plusieurs téléfilms : Deadly Care (1987), In the Company of Darkness avec Helen Hunt (1993), Swing Vote (1999) avec Andy Garcia et Two against Time (2002) sont ceux qui marquent principalement le grand public. Fort de son expérience et d’une longue carrière, David Anspaugh est un boulimique de travail. Il reste très impliqué dans l’aide aux jeunes cinéastes, et ne manque pas de leur manifester son soutien dans diverses manifestations. Producteur et réalisateur, ce touche-à-tout a fini par accéder au dernier secteur longtemps inexploré par sa caméra, la publicité….et avec succès !
